Vannes : hospitalisée à 80 ans, elle est mise dehors en pleine nuit
À Vannes, une octogénaire a récemment été contrainte de quitter, en pleine nuit, l'hôpital où elle venait d'être d'admise. Sa famille espère désormais des explications sur cette sortie précipitée.
L’histoire peut paraître surréaliste. En fin de mois dernier, Yvonne, une femme âgée de 80 ans, était admise aux urgences de l’hôpital de Vannes. Cette octogénaire souffrait ainsi depuis plusieurs jours de vomissements, manifestes conséquences d’un traitement suivi pour une sciatique.
Sur place, la femme est rapidement prise en charge par les médecins présents, rapporte Ouest-France, puis mise sous perfusion. Elle passe ensuite, en fin de journée, plusieurs radios avant d’être installée dans une chambre, sur un lit.
À 80 ans, affaiblie et en pleine nuit, elle doit payer un taxi pour rentrer chez elle
Jusque là, tout semble aller pour le mieux pour qu’Yvonne retrouve la santé, la forme et l’appétit. Mais l’octogénaire va connaître une nuit agitée, comme l’indique son fils François : “À minuit, un médecin est venu la voir en lui disant qu’elle devait partir. Elle a tenté de nous joindre, en vain. Elle s’est habillée toute seule et a été mise dehors”.
On demande à la patiente si elle dispose d’un moyen de paiement afin de pouvoir payer la course d’un taxi. Et son fils de poursuivre : “En pleine nuit, à 80 ans, ma mère s’est retrouvée devant l’hôpital et à payer 103 euros pour rentrer chez elle, à Belz”.
L’hôpital pas encore disposé à commenter la prise en charge
Deux heures plus tard, Yvonne atteint son domicile, mais l’obscurité va lui poser problème dans l’ouverture de sa porte de garage : “Elle était trop faible pour rentrer chez elle. Sans force, elle aurait pu passer la nuit dehors sans pouvoir rentrer chez elle”.
François est désormais dans l’incompréhension : “Comment peut-on laisser une femme seule, affaiblie, malade et âgée de 80 ans se débrouiller pour rentrer chez elle en pleine nuit ? J’ai quand même du mal à comprendre“. La directrice adjointe de l’hôpital Chubert a quant à elle limité sa réaction dans l’attente qu’un dossier soit ouvert sur cet incident : “cette personne n’a pas, pour le moment, sollicité le service de réclamation des usagers de l’établissement. Par conséquent, nous ne pouvons faire aucun commentaire sur la prise en charge de cette patiente”.