Valenciennes : la famille d’un détenu cancéreux se bat pour le faire hospitaliser
La famille d'un détenu valenciennois de 32 ans se bat pour que ce dernier, atteint d'un cancer du côlon, puisse être hospitalisé. Un réel combat puisque les démarches observées jusqu'ici par les proches du prisonnier n'ont pas semblé porter leurs fruits.
Depuis juin dernier, un homme de 32 ans originaire de Valenciennes est en prison. Rien d’anormal a priori si le détenu a été jugé coupable d’une infraction méritant l’incarcération. Mais le cas de ce trentenaire se distingue des autres par son état de santé, lequel s’est ainsi sensiblement dégradé ces derniers jours avec la découverte d’une tumeur maligne.
Le 1er mai dernier, ce détenu a été hospitalisé pour de violents maux de ventre. Et si on lui aurait alors diagnostiqué un cancer du côlon, il a tout de même été reconduit derrière les barreaux, relate La Voix du Nord. Une décision qui prête aujourd’hui à débat, les membres de la famille du prisonnier attestant ainsi d’une situation devenue pour le moins préoccupante : « Le foie est atteint, il a perdu vingt kilos en quatre jours. Il ne se nourrit plus, même un verre d’eau, il le vomit. »
Atteint d’un cancer du côlon, les médecins ont décidé de son retour en détention
Les proches du Valenciennois ont multiplié les démarches pour obtenir une prise en charge médicale. Ils ont ainsi écrit à la maison d’arrêt, contacté l’Observatoire international des prisons et se sont rapprochés d’un avocat. En se rendant au commissariat pour déposer une plainte, la famille a même essuyé un refus :
« Les policiers n’ont pas voulu prendre celle-ci, il nous faut le dossier médical. On est perdu, on ne sait plus quoi faire ». La Direction interrégionale des services pénitentiaires des Hauts-de-France a fait savoir que le retour en détention ne peut s’opérer que sous indication médicale. Et dans le cas présent, les médecins ayant examiné le détenu à l’hôpital ont estimé que son état était compatible avec l’environnement pénitentiaire. Où la prise en charge médicale se voudrait, selon la direction, semblable à celle du grand public avec l’assistance du centre hospitalier de Valenciennes.
Des actions qui pourraient prendre du temps
Me Broyart, avocat de la famille, a indiqué que « la direction a été contactée. On m’a promis de regarder mon courrier au plus vite. S’il ne supporte pas son traitement, on ne peut pas le laisser en maison d’arrêt. J’ai demandé un permis de communiquer (la possibilité de rencontrer son client). Après une expertise médicale, le juge d’application des peines pourrait prononcer une suspension de détention ou une liberté conditionnelle. Mais tout cela prend du temps. »
Un temps qui, pour l’heure, apparaît davantage profiter à la maladie.