Valence : un sexagénaire mis en examen pour avoir harcelé une mère de famille neuf ans durant
Vendredi, un homme de 66 ans a été mis en examen pour avoir harcelé une mère de famille valentinoise pendant neuf ans. Il n'a toutefois pas été jugé en comparution immédiate comme prévu en raison d'une affaire "trop complexe".
Myléna est une mère de famille de 32 ans vivant depuis neuf ans dans un contexte particulièrement pesant. Cette habitante de Valence (Drôme) se dit ainsi “épiée” et “harcelée” par Roland, concierge de son immeuble quand elle l’avait rencontré en 2009.
Auprès de France Bleu Drôme-Ardèche, Myléna estime être depuis victime de harcèlement de la part de cet homme marié et père de famille : “Il est là quotidiennement, il klaxonne. Il nous suit jusqu’à l’école, jusqu’aux garderies, jusque dans les magasins où je vais faire les courses. Pour mon mariage, il était dans le coin (il me l’a dit le lendemain), quand j’ai accouché“.
Ex-concierge suspecté de harcèlement : “il est là quotidiennement”
Selon Me Jean-Yves Dupriez, avocat de la mère de famille, “ça en devient invivable et évidemment, ça a des effets qui sont délétères, particulièrement terribles sur son état de santé et sur sa vie au quotidien“.
Par deux fois, cet homme de 66 ans avait été condamné pour des faits de harcèlement sur cette même femme. Laquelle affirme qu’“à chaque sortie, il recommence”. En 2012, il aurait percuté la voiture de Myléna avec la sienne.
Un jugement en comparution immédiate annulé
Interpellé jeudi, le sexagénaire était attendu pour être jugé en comparution immédiate le lendemain devant le tribunal correctionnel de Valence. Un jugement qui n’a toutefois pas eu lieu en raison d’un dossier jugé “trop complexe” pour être traité en l’état.
Un juge d’instruction a été saisi de l’affaire et une information judiciaire ouverte. L’ex-concierge est mis en examen pour, notamment, harcèlement d’une personne suivi d’incapacité supérieure à huit jours, et propos ou comportements répétés ayant eu pour objet ou effet une dégradation des conditions de vie altérant la santé.
Placé vendredi soir sous contrôle judiciaire, il lui est désormais non seulement défendu de se rendre dans la Drôme, dans l’Ardèche et d’entrer en contact avec la trentenaire, mais il est également contraint à une obligation de soins, de fixer sa résidence à Grenoble et de se présenter une fois par semaine au commissariat. “Soulagée”, Myléna souhaite désormais que ces impératifs soient respectés.