Val d’Oise : une femme paraplégique après avoir reçu le mauvais produit lors d’une anesthésie
Le praticien a administré un antibiotique dans la moelle épinière de la victime au lieu du produit anesthésiant.
En se rendant à l’hôpital Ermont dans le Val d’Oise pour une simple opération en urologie, Nathalie ne pensait certainement pas que sa vie allait basculer. En janvier dernier, cette femme de 55 ans a en effet été victime d’une erreur médicale qui l’a laissée paralysée des membres inférieurs. Elle se bat aujourd’hui pour obtenir réparation.
Erreur d’injection
La patiente s’est confiée auprès de nos confrères de RTL. Tout commence donc début 2018 lorsque Nathalie doit se faire opérer pour ce qui devait être une intervention bénigne. C’est au moment de l’injection du produit anesthésiant que tout a basculé pour la patiente.
L’anesthésiste s’est en effet trompé de produit et aurait donc injecté un puissant antibiotique directement dans la moelle épinière de Nathalie qui serait immédiatement tombée dans le coma. Elle ne se réveillera que 6 jours plus tard, mais son calvaire ne faisait que commencer.
Paraplégie et autres séquelles
À son réveil en effet, Nathalie apprend qu’elle est désormais paraplégique et qu’elle le restera toute sa vie. Aussi, elle se réveille presque sourde et a de gros problèmes d’audition qu’elle n’avait pas jusqu’alors. Pour couronner le tout, elle a également de grosses difficultés pour s’exprimer. Aujourd’hui encore et malgré une rééducation quotidienne, elle souffre encore de ces problèmes d’audition et de diction, mais surtout, de violentes douleurs neuropathiques.
Désormais, la mère de famille se bat pour obtenir réparation auprès de l’hôpital, mais surtout, du praticien. Selon l’hôpital, le praticien est responsable de l’accident même s’il a invoqué une erreur du personnel soignant qui l’assistait. Accompagnée de son avocate, Nathalie va déposer plainte pour « violences et blessures involontaires ». Le but est avant tout de pouvoir obtenir des indemnisations qui lui permettraient d’aménager sa maison qui n’est pas adaptée à son handicap.