Val-d’Oise : un quadragénaire trahi par son ADN après le viol et le meurtre d’une jeune femme
Jeudi, un homme de 46 ans a été mis en examen pour le viol et le meurtre d'une jeune femme de 19 ans en 1995 dans le Val-d'Oise. Si le suspect a d'abord nié les faits, un nouvel examen de son ADN l'a finalement trahi.
L’enquête aura piétiné des années avant de finalement repartir d’un pas assuré. Le 11 mai 1995, Katell B., 19 ans, est découverte étranglée au domicile familial d’Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise). Il apparaît que la jeune femme a également été violée.
Les investigations lancées peineront toutefois à dissiper les zones d’ombre de cette macabre affaire. Tant et si bien qu’en avril 2005, soient près de dix ans plus tard, le dossier se referme sur une non élucidation. Un dossier qui sera de nouveau feuilleté en 2010 dans le cadre d’une campagne nationale de comparaison d’ADN relative à Michel F., tueur en série.
Viol et meurtre d’une femme de 19 ans en 1995 : du nouveau en 2017
Mais en décembre dernier, sur l’initiative du procureur du parquet de Pontoise Eric Corbaux, est lancé un “projet coldcase” s’attachant à rouvrir les dossiers classés sans suite. Mais dans le cas du viol et du meurtre de Katell B., l’affaire apparaît bien compliquée à retraiter en raison d’un rétrécissement du nombre de personnes impliquées.
Le Figaro rapporte que cette histoire resurgit dans la mémoire d’une greffière du parquet de l’époque. Les scellés sont alors rouverts par experts de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale de Pontoise. Les résultats sont concluants : les traces de sang et de peau relevés sur les vêtements de la victime correspondent à un homme de 46 ans condamné en 2011 à 8 mois de prison, une peine dont il avait écopé pour violences et agression sur sa conjointe.
Confondus par son ADN, le suspect parle d’un “hasard”
À l’époque des faits concernant la jeune femme de 19 ans, le suspect était colporteur. Il officiait notamment dans le Val-d’Oise où il allait de domicile en domicile pour vendre des œuvres d’art. Le procureur souligne qu’“à l’époque, des comparaisons ADN avaient été faites avec certains membres du village, mais le fichier national automatisé des empreintes génétiques ( FNAEG) n’existait pas”. Chose qui sera faite quatre ans plus tard.
Interpellé et placé en garde à vue, le quadragénaire a d’abord nié les faits. Et même après qu’un nouvel examen de son ADN l’a confondu, il a évoqué un “hasard” et mis ces traces sur le compte d’une “bagarre qu’il aurait eue auparavant”, sans toutefois “s’en souvenir vraiment”. Mis en examen jeudi, l’homme est désormais en détention provisoire dans l’attente d’être jugé dans quelques mois.