Val-d’Oise : estimant avoir été violemment interpellé, un étudiant porte plainte contre deux policiers
En début de mois, un étudiant de 22 ans a porté plainte contre deux policiers pour avoir été l'objet, à son sens, d'une violente interpellation dans le Val-d'Oise.
Les faits remontent en début de mois, dans la nuit du 5 mai. À Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), un groupe de quelques personnes vient de sortir de soirée. Pierre et six camarades roulent un joint sur la voix publique. C’est là que deux policiers viennent à leur hauteur pour procéder à l’interpellation de Pierre.
Auprès du Parisien, le jeune étudiant de 22 ans donne son déroulé des évènements : “Je venais de finir de rouler un joint d’herbe quand une voiture banalisée s’est arrêtée à notre hauteur. Ses occupants ont vu mon pétard et deux d’entre eux, un chauve et un grand au visage émacié, sont descendus, les mains dans les poches. Ils ressemblaient plus à des voyous qu’à des policiers. J’ai demandé qu’ils déclinent leur identité avant de me fouiller, leur brassard de police n’étant pas visible. Ils m’ont répondu : ‘On va te péter la gueule si tu fais le malin.’ L’un m’a attrapé par le cou jusqu’à m’étrangler tandis que l’autre m’a mis sa main dans le pantalon en me serrant fort les testicules. Je dis bien à l’intérieur du pantalon, et non dessus. J’ai dit : ‘On dirait que t’aimes bien ça.’ A partir de là, ça a dégénéré.”
Un policier aurait mis sa main dans le pantalon d’un étudiant
Pierre poursuit en indiquant avoir ensuite été “jeté au sol et étranglé avec les deux mains” par l’un des policiers, pendant que l’autre lui assénait “des uppercuts dans le bas du ventre et le dos”. L’air a alors commencé à lui manquer, avant que l’étudiant ne soit menotté et emmené au commissariat. Sur le trajet en voiture, il explique avoir de nouveau été frappé et étranglé.
“Ils avaient la haine des étudiants. ‘Vous êtes de grosses m..des, pire que les mecs de cités’, m’ont-ils dit.” Le jeune homme ajoute qu’une fois au commissariat, le policier chauve l’“a coincé dans un coin du bureau, frappé violemment au visage et a porté trois coups de genou au niveau de [ses] testicules.”
“Au moins tu n’as pas pris de matraque dans le c.l !”
Toujours selon Pierre, deux policiers auraient fermé les yeux sur la scène. Et de conclure : “On a fini par me faire souffler dans l’éthylotest, en me traitant de ‘m..de et de petite b.te incapable de souffler’. 0,53 mg par litre d’air expiré, c’est pas beaucoup, et surtout je n’ai pas le permis. L’un d’entre eux m’a lancé en référence aux violences dont a été victime Théo : ‘Tu as eu de la chance, au moins tu n’as pas pris de matraque dans le c.l !'”
Le 5 mai, cet étudiant a porté plainte contre X pour “violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique”.
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