Val-d’Oise : après avoir subi un tir de Taser, un homme décède d’un arrêt cardiaque
Mercredi à Pierrelaye, dans le Val-d'Oise, un homme de 34 ans est mort d'un arrêt cardiaque après avoir subi un tir de Taser. Les autorités intervenaient dans le cadre d'une expulsion locative.
Mercredi matin à Pierrelaye, dans le Val-d’Oise, un homme de 34 ans allait être expulsé de son logement. C’est un sort encore plus sinistre qu’il a connu. Il était vers 9h50 quand un huissier de justice s’est présenté au domicile du trentenaire. L’huissier, précise La Gazette du Val-d’Oise, était accompagné de deux policiers. Cela faisait depuis le mois de janvier dernier que ce locataire était sous le coup d’une expulsion. La rallonge de deux mois à la trêve hivernale, finalement achevée début juin, ne lui avait vraisemblablement pas permis de régulariser sa situation.
Il tente de poignarder un huissier et deux policiers
L’homme aurait ouvert la porte à l’huissier et aux policiers. Il aurait ensuite sorti un couteau, non pas pour l’utiliser sur lui-même mais pour attaquer ses visiteurs. En réponse, l’un des policiers aurait fait usage de son pistolet à impulsion électrique (Taser). Il est écrit qu’un fonctionnaire, vraisemblablement le collègue du premier policier, aurait tiré une fois avec son arme de service. Si ce coup de feu n’a pas touché le trentenaire, il n’en a pas été de même avec le tir de Taser. L’homme a ensuite été victime d’un arrêt cardiaque. Le SAMU et les pompiers, intervenus vers 10h00, ont prodigué les premiers soins à la victime, sans succès. Le décès du trentenaire a ainsi été confirmé.
Une enquête de l’IGPN ouverte
Une enquête a été ouverte, et c’est l’IGPN (inspection générale de la police nationale) qui mènera les investigations du fait d’une mort mettant en cause les forces de l’ordre. Le maire de la commune Michel Vallade a déclaré que « c’est une expulsion qui se termine de manière dramatique ». L’élu s’interroge sur une éventuelle alternative au Taser dans le cas concerné : « On sait que les tirs de taser peuvent entraîner des arrêts cardiaques, mais les policiers avaient-ils la possibilité de le neutraliser autrement ? C’est difficile… » M. Vallade ajoute qu’en dépit des courriers envoyés par la municipalité pour l’aider à se reloger, le trentenaire n’y avait jamais donné suite.