Val-de-Marne : tué après avoir demandé à la compagne de son voisin de ramasser la crotte de son chien
Vendredi à Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, un père de famille de 61 ans est mort suite à une dispute pour une crotte de chien. La victime avait ainsi demandé à la compagne de son voisin de ramasser la déjection de son animal.
Les faits se sont produits mercredi soir vers 21h00 à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). Michel, 61 ans, était en train de discuter avec des voisins à l’extérieur. Non loin de là se situait un espace vert où il était devenu coutume de voir des personnes y promener leur chien pour qu’il y fasse la grosse commission. Michel et d’autres riverains, écrit Le Parisien, s’étaient chargés de nettoyer ces déjections pendant le confinement, et des affiches d’avoir été placardées pour appeler les propriétaires de chiens à se livrer eux-mêmes à cette tâche.
On l’oblige à ramasser la crotte de son chien, elle se confie à son compagnon
Ce soir-là, Michel a remarqué qu’une femme était repartie avec son labrador sans avoir pris soin de ramasser la crotte de ce dernier. Sandra, l’une des filles de Michel, décrit la scène : “Mon père l’a rattrapée et lui a demandé de la ramasser. Il n’était pas du tout agressif. Il lui a même donné un sac plastique qu’il avait sur lui car j’ai un chien moi aussi. Il a tenu la laisse quand la dame ramassait”. Cette propriétaire semble toutefois avoir mal vécu la chose, au point de se confier en larmes à son compagnon une fois rentrée chez elle. Son homme est alors parti s’expliquer avec Michel.
“L’agresseur a interdiction de reparaître ici”
Après avoir insulté Michel et lui avoir “craché dessus” selon l’une de ses filles, le compagnon a failli recevoir un coup du sexagénaire, qui était ainsi parti récupérer un bout de bois dans son jardin. Le voisin a ensuite donné un ou deux coups de poing au père de famille, dont la tête a alors heurté le bitume. La victime, hospitalisée, s’est éteinte deux jours plus tard. L’agresseur présumé, âgé de 38 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. Mis en examen pour “violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et placé sous contrôle judiciaire, il est apparu regretter son geste. Pour les filles de la victime, il est difficilement concevable que seul ce voisin soit mis en cause : “L’agresseur a interdiction de reparaître ici. Mais sa femme, elle n’a rien. C’est tout de même elle l’initiatrice. Pourquoi n’a-t-elle pas freiné son compagnon ?” “Du jour au lendemain, on perd notre père. Lui qui voyait toujours la vie du bon côté… C’est totalement irréel. Tout ça pour une crotte de chien”, conclut Élodie, l’autre fille de Michel.