Val-de-Marne : deux corps d’enfants inversés à la morgue
Alors qu'elle pensait avoir enterré son enfant le 19 février dernier au cimetière de Vitry-sur-Seine, une mère de famille a découvert que le corps de son bébé avait été inversé avec un autre à la morgue. L'erreur humaine est invoquée par l'AP-HP.
C’est une mère de famille de 33 ans qui a récemment témoigné d’une douleur répétée. Après avoir ainsi subi la mort de son bébé, décédé dans son ventre durant la grossesse, cette aide-soignante l’a enterré le 19 février dernier au cimetière de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Du moins, c’est ce qu’elle pensait. Quatre jours plus tard, relate Le Parisien (article complet réservé aux abonnés), la direction de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) a ainsi pris contact avec la trentenaire pour l’informer que la morgue avait inversé deux corps dont celui de son enfant.
Inversion de deux corps d’enfants à la morgue : une “erreur humaine” selon l’AP-HP
Auprès de nos confrères, l’AP-HP “reconnaît l’inversion des corps de deux enfants, dont un mort-né, à la chambre mortuaire de l’hôpital Bicêtre”. La structure ajoute que “cet événement exceptionnel est dû à une erreur humaine le jour des obsèques du premier enfant. Les procédures d’identito-vigilance prévoient en effet une double vérification du bracelet d’identité du corps, qui n’a pas été réalisée”.
Une mère en colère
L’AP-HP a assuré qu’elle allait accompagner les deux familles dans leurs démarches, impliquant notamment l’exhumation des corps, l’organisation des nouvelles obsèques et la couverture des frais engagés. Pour Claire, la mère de famille dont le cas a été évoqué plus haut, le mal est toutefois déjà fait : “Je n’ai rien à faire des excuses de la directrice de l’hôpital. Si ces gens à la morgue en ont marre de voir des corps, qu’ils changent de métier ! Je suis aide-soignante, donc je connais un peu ce milieu. On fait très attention, il y a des procédures, des vérifications…” Elle souligne avoir voulu témoigner “pour que ce drame n’arrive plus jamais, pour qu’aucun parent ne revive une telle douleur”. Les démarches sont pressenties pour durer de par des autorisations à obtenir de la mairie, des forces de l’ordre et des familles concernées.