Vaccins : des médecins moins confiants
Environ 25% médecins généralistes pensent que certains vaccins recommandés par les pouvoirs publics sont inutiles. Il sont par ailleurs particulièrement inquiets des effets secondaires qu'ils génèrent.
Alors qu’en mars dernier, une étude révélait que les Français étaient de plus en plus méfiants vis-à-vis des vaccins, c’est désormais au tour des médecins de remettre en doute la pratique de la vaccination. Une étude réalisée par les praticiens en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) auprès de 1500 généralistes français confirme la méfiance des docteurs envers les vaccins.
Les médecins sceptiques sur la vaccination
Les généralistes sont donc loin du consensus sur la politique vaccinale menée par les pouvoirs publics. Selon l’étude de l’INSERM, 26 % des médecins généralistes considèrent que certains vaccins sont inutiles et 20 % pensent que les enfants sont vaccinés contre trop de maladies.
Si 80 % des médecins conseillent fortement le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, le constat est plus réservé pour d’autres infections. Ainsi, seulement 57 % jugent la vaccination contre les infections à méningocoques de type C nécessaire, une infection pourtant inscrite au calendrier vaccinal. Selon Pierre Verger, médecin épidémiologiste à Marseille et responsable de cette étude « Les médecins partagent jusqu’à un certain niveau, les inquiétudes de leurs patients ».
La crainte des effets secondaires
Si les médecins sont conscients de la nécessité de la vaccination pour certaines infections, ils sont pour la plupart inquiets des effets secondaires induits par certains vaccins. Une inquiétude qui subsiste même si les études épidémiologiques ont prouvé depuis longtemps que tel ou tel vaccin ne comportait aucun danger sur le long terme. À titre d’exemple, les vaccins contre l’hépatite B ou contre le papillomavirus provoquent la méfiance de certains praticiens.
Pour faire face à la méfiance grandissante des patients, les médecins aimeraient bénéficier de formations et d’outils qui permettraient de répondre plus efficacement aux patients qui hésiteraient à se faire vacciner.