Vaccin contre le paludisme : un candidat vaccin efficace à 77%
Après soixante ans de recherche, les chercheurs de l'université d'Oxford et du Burkina Faso sont très optimistes sur l'arrivée d'un prochain vaccin contre le paludisme.
Avec 400 000 personnes tuées par an, majoritairement des enfants et en Afrique subsaharienne, il y a comme une lueur d’espoir grâce aux équipes de l’université d’Oxford et du Burkina Faso. En 2019, 229 millions de cas de paludisme étaient recensés dans le monde. Afin de vaincre cette maladie parasitaire transmise par des moustiques infectés, les scientifiques travaillent d’arrache-pied, et leur volonté est récompensée : leur vaccin est efficace à 77% lors d’essais de phase 2.
Atteindre l’objectif d’efficacité de 75% fixé par l’Organisation mondiale de la santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) demande un objectif d’efficacité de 75% pour ce vaccin (R21/Matrix-M). A ce jour, les résultats sont de 77%. Une première victoire pour les scientifiques. A l’AFP, le directeur de l’Institut Jenner, professeur de génétique humaine à l’université d’Oxford, Adrian Hill, a ajouté : “Ce que nous espérons faire, c’est ramener ces 400 000 morts par an à quelques dizaines de milliers au cours des cinq prochaines années, ce qui serait absolument fantastique“. Avec cette avancée, les chercheurs caressent l’espoir d’un vaccin pour 2023. Désormais, les essais entrent en phase 3 puisque le recrutement de 4.800 enfants, âgés de 5 à 36 mois a déjà commencé. Notez qu’en Afrique et en un an, le Covid-19 a tué 119 639 personnes contre 384.000 décès sur l’ensemble de l’année 2020 pour le paludisme. Le 25 avril dernier et à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, l’OMS a indiqué déployer ses efforts en vue d’éradiquer le paludisme dans 25 pays supplémentaires d’ici 2025. Sur les 87 pays touchés par le paludisme, 46 ont signalé moins de 10 000 cas de la maladie en 2019, contre 26 pays en 2000. À la fin de 2020, 24 pays avaient fait état d’une interruption de la transmission du paludisme pendant au moins trois ans, dont 11 ont été certifiés exempts de paludisme par l’OMS.