Il n’y a pas de vie extra-terrestre sur Tchouri
Selon ces spécialistes, la comète Tchouri, objet de la mission Rosetta, pourrait abriter une vie micro-organique. Et abondante de surcroît. La matière noire à sa surface en serait la preuve. Mardi, l'information suscite le scepticisme.
Mise à jour mardi 7 juillet
A la suite de cette annonce, de nombreux autres spécialistes émettent plus que de forts doutes quant à la possibilité d’une vie extra-terrestre sur la comète. Parmi eux Uwe Meierhenrich, qui a travaillé à l’élaboration d’un instrument du robot Philae, celui qui analyse la structure chimique de Tchouri : “Aucun scientifique de l’équipe de la mission Rosetta ne suppose la présence de micro-organismes vivant sous la surface de la comète”, rapporte Slate.fr.
Alors que le contact a été rétabli avec le petit robot Philae, qui scrute pour nous la structure de son hôte Tchouri, on apprend qu’il pourrait ne pas être le seul locataire sur la comète.
En effet, selon des astronomes et astrobiologistes, Tchouri présente des caractéristiques pouvant expliquer la présence de micro-organismes. Une vie extra-terrestre, en quelque sorte.
Des bactéries sur Tchouri ? Fort probable
C’est à l’occasion du dernier National Astronomy Meeting qui se tenait au Pays de Galles, que les éminents spécialistes ont évoqué cette possibilité. Le professeur Wickramasinghe, au quotidien britannique The Guardian, explique sans ambages : “des micro-organismes sont impliqués dans la formation de structures glacées, la prépondérance d’hydrocarbures aromatiques et celle de la surface très sombre”.
Il poursuit : “Il y a 500 ans, il était inconcevable pour les gens que la Terre ne soit pas le centre de l’univers. Aujourd’hui, on reste persuadé que la vie et la biologie sont forcément liées aux conditions terriennes”.
La matière noire à sa surface, une preuve ?
Où se trouvent alors les microbes ? Sur Tchouri, deux zones abritent de l’eau, ou plus précisément de la glace. Et notamment dans le fond de cratères où des vestiges de lac gelés ont leur surface jonchée de “débris organiques”.
Pour Chandra Wickramasinghe, du Buckingham Centre for Astrobiology, les données récoltées par la sonde Rosetta et transmises sur Terre font figure de preuves : “La matière noire se renouvelle constamment alors qu’elle est constamment chauffée (et portée à ébullition) par le soleil. Il n’y a pas d’explication évidente, mais quelque chose doit forcément être produit à un rythme soutenu”.