Une plainte déposée contre X après la mort de son bébé et de sa femme après l’accouchement
Un Lot-et-Garonnais a déposé plainte contre X après la mort de son bébé et de sa femme après l'accouchement, en septembre dernier. Marc estime ainsi que la famille a été victime d'une "grossière erreur médicale".
L’histoire débute en décembre 2017, quand la grossesse de Sandra devient officielle. Son accouchement est prévu pour le 3 septembre de l’année suivante, mais les premières contractions surviennent au mois d’août. Un rendez-vous avec la sage-femme semble a priori régler le problème, mais les douleurs persistent.
Marc, son compagnon domicilié dans le Lot-et-Garonne, poursuit le récit auprès de nos confrères de La Dépêche du Midi : “Le 3 septembre, jour prévu pour l’accouchement, nous nous rendons au Pôle de Santé du Villeneuvois (PSV). Sur place, Sandra explique qu’elle ressent de nombreuses douleurs. La sage-femme demande alors aux médecins d’effectuer un contrôle pour savoir si tout allait bien, un contrôle qui a été refusé. Sur le monitoring, les données étaient normales”.
Lot-et-Garonne : contrôle refusé à une femme enceinte qui avait mal
Le couple rentre chez lui confiant, et retourne au PSV quatre jours plus tard. Tout semble être prêt pour un accouchement le lendemain. Une fois dans la salle de travail, Sandra “est mise sous perfusion afin d’accélérer le travail et le monitoring est toujours normal. Elle se sent alors très fatiguée et souffre beaucoup. On lui rajoute un calmant afin d’atténuer les douleurs et en début d’après-midi une péridurale est pratiquée”.
Mais affaiblie et fiévreuse, Sandra reçoit une autre injection censée faire baisser sa température. Le gynécologue intervient et prépare des forceps pour permettre la sortie du bébé, alors que l’état de la mère n’en finit plus d’interpeller. L’enfant finit par venir au monde, mais Marc, de retour dans la salle d’accouchement après une envie de vomir de sa compagne, n’est pas beaucoup plus rassuré : “Je me précipite auprès de Sandra. Elle a extrêmement froid. Il y a du sang partout”.
“Une grossière erreur médicale”, estime le compagnon
On apprend à Marc que sa petite Giulla doit être transférée sur Bordeaux. Désorienté par cette nouvelle, il reste malgré tout concerné par une autre urgence, sa femme : “Ses lèvres sont bleues, elle ne me parle plus. Quand je me retourne vers le moniteur, je vois que son rythme cardiaque baisse fortement. Je préviens tout le monde. Elle continue à perdre du sang. Le gynécologue s’active à l’éponger et je pense immédiatement à une hémorragie interne. Les médecins s’activent alors, prodiguent un long massage cardiaque. Mais comme elle a perdu beaucoup de sang et que la transfusion n’est pas encore en place, cela ne sert à rien. Pourquoi n’y a-t-il pas des poches de sang immédiatement disponibles dans ce genre de cas ? Ce n’est pas normal. Et je l’ai vue mourir dans mes bras”.
Le 11 septembre, après s’être rendu la veille voir son bébé, Marc reçoit un appel du CHU de Bordeaux l’informant de la mort de son enfant : “Un problème dû à l’accouchement et à un manque d’oxygène. Tous ses organes vitaux étaient atteints”. Marc n’attend pas et part déposer plainte contre X le même jour auprès du commissariat de Villeneuve-sur-Lot. “Afin que toute la lumière soit faite sur ce que je pense être une grossière erreur médicale”, estime-t-il, de plus perturbé par des résultats d’autopsie qui tardent à lui être communiqués.