Une pandémie de type “grippe espagnole” tuerait aujourd’hui 147 millions de personnes
Certes, le monde est mieux armé qu'il y a cent ans pour combattre une pandémie, mais...
Il y a un siècle, la pandémie de grippe dite “espagnole” faisait entre 50 et 100 millions de victimes à travers le monde.
Et aujourd’hui, si une telle épidémie globale se déclenchait de nouveau ? D’un côté, les progrès scientifiques permettent de penser que le monde est prêt à y faire face, mais d’autres obstacles se dressent, comme le vieillissement de la population et les bouleversements climatiques.
Aujourd’hui, 147 millions de victimes ?
Une étude publiée dans la revue Frontiers in Cellular and Infection Microbiology suggère que près de 150 millions d’êtres humains pourraient succomber. Certes, de nos jours la vaccination peut rapidement suivre la découverte d’une souche.
Mais Caroline van de Sandt, professeur à l’Institut Doherty de l’Université de Melbourne relève que si en 1918, tuberculose et malnutrition fragilisaient les populations, cette dernière n’est non seulement pas éradiquée, elle pourrait augmenter en raison du changement climatique.
Un bouleversement qui “va affecter les réservoirs de virus et les schémas de migration des oiseaux, étendant la maladie à de nouvelles zones et à des espèces d’oiseaux plus nombreuses”, précise-t-elle. Sans compter la résistance toujours plus vive des bactéries aux antibiotiques.
Le vieillissement en question
Autre défi, celui de l’âge moyen de l’humanité, en augmentation. Il y a un siècle, la pandémie avait spécialement touché les plus jeunes, en raison selon les chercheurs d’une immunité des personnes âgées renforcée par le contact avec d’autres virus voisins. De nos jours, les épidémies saisonnières font plus de morts parmi les personnes âgées. Et ce n’est pas tout, puisque d’autres facteurs comme l’obésité ou le diabète pourraient bien venir noircir un tableau déjà bien sombre.
Dès lors, que faire ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, les conseils sanitaires prévalant il y a 100 ans sont toujours d’actualité, comme se laver les mains et éviter autant que possible les rassemblements humains.