Une ONG pointe l’augmentation des résidus de pesticides chimiques sur les fruits cultivés dans l’Union européenne
Les fruits vendus contiennent de plus en plus de résidus de pesticides prévient l’'ONG PAN Europe', après la publication d'une étude.
Si les États membres de l’UE sont depuis 11 ans en guerre contre l’utilisation des pesticides de synthèse (herbicides, fongicides, insecticides), les résultats se font attendre, comme le démontre l’étude de l’’ONG PAN Europe’. En effet, près d’un tiers des fruits frais de l’UE étaient contaminés par des traces de pesticides chimiques en 2019, contre un sur cinq en 2011.
Près d’un tiers des fruits frais de l’UE sont contaminés par des traces de pesticides chimiques
Après l’analyse de près de 100.000 échantillons de fruits frais, l’ONG confirme que près d’un échantillon sur trois (29%) était contaminé par des traces de pesticides chimiques contre 18% en 2011. Au final c’est donc une augmentation…Pourtant, depuis 11 ans, les États membres doivent employer des produits de substitution afin de limiter le recours aux pesticides de synthèse.
Limiter le recours aux pesticides de synthèse
Les fruits les plus contaminés par les résidus de pesticides chimiques sont les mûres (51%), les pêches (45%), les fraises (38%), les cerises (35%) et les abricots (35%), sur les neuf années étudiées, ajoute l’ONG. Côté légumes, le mal est moindre puisqu’ils sont moins sujets aux insectes et maladies : 13% des échantillons étaient concernés en 2019 contre 11% en 2011.
Le bio plus sûr
En mars dernier, l’association de consommateurs UFC-Que choisir montrait que sur les 14 000 contrôles sanitaires officiels effectués sur les aliments vendus en France, plus de la moitié des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive étaient contaminés par des pesticides à risque (cancers, perturbateur endocrinien, malformations). Un échantillon sur dix en bio présentait des traces de pesticides à risque contre 6 sur 10 en produit conventionnel.