Une “faute” qu’il ne faudrait plus commettre : je m’excuse
Bien qu'admise par l'Académie française, la formule 'je m'excuse" traduit une idée différente de l'intention supposée par son auteur.
On l’entend partout, et dans son fond, les occasions d’avoir recours à la formule sont légion. Ainsi, quand on souhaite exprimer à une personne des regrets ou des remords par rapport à une action manquée ou oubliée, il sera commun de dire “je m’excuse”. Pour commencer, que sont des excuses ? Selon Larousse, il s’agit de “paroles ou [d’]écrits exprimant le regret d’avoir offensé ou contrarié quelqu’un, de s’être mis dans son tort”.
“Je m’excuse” : de l’absurdité de s’absoudre soi-même
La formulation “je m’excuse” a cela de dérangeant qu’elle implique que l’on s’excuse soi-même sa propre faute. Or, dans ce que l’on peut estimer la totalité des cas, l’auteur de tels propos aspire à ce que son/sa interlocuteur(-trice) lui accorde son pardon. En d’autres termes, la première personne attend quelque chose de la seconde. Malgré tout, la formule “je m’excuse” est largement employée.
L’Académie française tolérante
Il s’avère que les dictionnaires, autant que l’Académie française, admettent la formulation “je m’excuse”. Une tolérance qui vaudrait principalement pour l’aspect grammatical de la phrase. Car du point de vue de l’usage et de la politesse, il sera recommandé de se servir d’autres tournures.
Des alternatives en nombre
Les alternatives ne manquent pas pour exprimer la même idée que “je m’excuse” sans pour autant donner l’impression de ne pas considérer l’autre. On peut ainsi tout simplement dire “excusez-moi”, “veuillez m’excuser”, ou encore “je vous prie de m’excuser”. Pour une économie de mots et une efficacité semblable, “pardon” et “désolé” sont également à même de faire l’affaire.