Une étude d’AirParif et de l’ORS montre que nous pourrions éviter 7900 décès avec une baisse de la pollution de l’air
L’Observatoire régional de santé (ORS) d'Île-de-France et AirParif se sont associés dans le cadre d'une étude sur la pollution de l'air. En voici la conclusion.
Avec cette étude, nous connaissons plus précisément l’impact sur la mortalité humaine de la pollution de l’air en région Île-de-France. Sur l’année 2019, la pollution a été responsable d’un décès sur dix, soit quasiment 8000 disparus.
Pierre Pernot, ingénieur à Airparif donne quelques précisions supplémentaires : “Nous savons que la pollution de l’air est un enjeu de santé publique très important. On sait aussi que les recommandations de l’OMS ne sont pas respectées sur l’ensemble de l’Île-de-France pour les polluants les plus majeurs, c’est-à-dire le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules PM2,5 et de PM10“, précise le spécialiste.
Le Covid faire baisser la pollution de l’air
Sur l’année 2020, la concentration de dioxyde d’azote a chuté, ‘grâce’ aux différents confinements : “Il y a eu une diminution des concentration de dioxyde d’azote sans précédent. Du fait de la pandémie de Covid-19, cette année 2020 a constitué une année exceptionnelle en matière de qualité de l’air. Nous avons ainsi évité 310 décès prématurés par rapport à l’année précédente“.
La lutte contre la pollution de l’air mise en place par les collectivités, l’Etat, les associations de protections de l’environnement et les acteurs économiques est une mesure de santé publique particulièrement pertinente et efficace : à titre d’exemple, entre 2010 et 2019, le nombre annuel de décès attribuables à l’exposition prolongée aux particules fines PM2,5, un des principaux polluant de l’air, est passé de 10 350 à 6 220, et a donc baissé de 40 %. Cela correspond à un gain moyen d’espérance de vie de près de 8 mois en moyenne par habitant en Île-de-France.
La pollution de l’air tue chaque année en France plus de 48 000 personnes
Une médiocre qualité de l’air a des répercussions sur la santé en favorisant le développement de pathologies chroniques graves : problèmes respiratoires, cardiovasculaires et certains cancers.
La pollution de l’air tue chaque année en France plus de 48 000 personnes, selon l’Anses, et environ sept millions à l’échelle planétaire, d’après l’OMS.