Une auteure chinoise écope de 10 ans de prison pour des écrits homoérotiques
Dans l'un des livres de celle qui est connue sous le nom de plume de Tianyi, étaient décrites des scènes crues de sexe entre hommes.
Le 31 octobre dernier, une écrivaine chinoise a été condamnée à 10 années de réclusion pour un roman intitulé Gongzhan.
Y figuraient, rapporte le Global Times, des scènes de sexe entre un professeur et un étudiant.
Une diffusion virale
Le quotidien indique encore que l’an passé, l’ouvrage s’est vendu à 7.000 exemplaires, faisant profiter à son auteure de 150.000 yuans, soit 18.930 euros de « profits illégaux » d’après la police de Wuhu.
Cette condamnation, de laquelle elle fait appel, est jugée lourde par de nombreux internautes utilisateurs du réseau social Weibo, rappelant que ces 10 ans de prison équivalent les peines prononcées dans le cadre de viols (entre 3 et 10 ans). L’un d’eux a écrit : « Nous ne nions pas son crime, c’est juste que nous n’acceptons pas ce genre de jugement déraisonnable ».
Des écrits facilement trouvables
Si d’un côté ce type d’oeuvre est trouvable aisément, notamment sur Internet, de l’autre des poursuites sont possibles quand ceux qui les produisent ou les diffusent en retirent plus de 50.000 yuans de profits.
En Chine, l’homosexualité n’ets plus considérée comme un crime depuis 1997, ni comme une maladie mentale depuis 2001. Mais ces dernières semaines, les autorités ont accru la répression des « publications illégales » sur le web, une très large catégorie qui regroupe la pornographie ainsi que les oeuvres « mettant en danger l’unité nationale » ou « perturbant l’ordre social ».
Au début du mois, l’Administration nationale du cyberespace a annoncé avoir « nettoyé » près de 10.000 comptes sur les réseaux sociaux, accusés qu’ils étaient de propager des rumeurs ou des informations « politiquement nocives ».