Une année 2014 à oublier pour les vins de Bordeaux
Le marché des vins bordelais a connu un net recul au cours de l’année 2014, notamment à cause de la baisse des exportations vers la Chine.
L’année 2014 laissera un arrière-goût de bouchon aux producteurs de vins de Bordeaux. Le marché des crus du Bordelais a en effet connu un recul de 8 % en terme de volume de vente qui induit une baisse de 13 % en valeur commerciale selon les chiffres indiqués par le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). Même si cette baisse était attendue, la pilule risque d’être dure à avaler pour les producteurs du vignoble Bordelais.
Mauvaises récoltes et baisse des exportations
Au total, ce sont 5,13 millions d’hectolitres de vins de Bordeaux ont été écoulés en 2014 (685 millions de bouteilles pour une valeur totale de 3,74 milliards d’euros). Une chute des ventes qui s’explique tout d’abord par une année qui 2013 n’a pas été très bonne au niveau des récoltes. Bernard Farges, président du CIVB, précise sur Reuters que ces dernières ont été inférieures à 30 % par rapport à une année normale.
La tendance à la baisse des exportations a également porté un bon coup au marché des vins de Bordeaux. Même s’il reste le vin français le plus vendu à l’étranger, ce dernier a perdu 9 % en volume de vente à l’export (2,1 millions d’hectolitres au total pour 279 millions de bouteilles) et 17 % en valeur (1,8 milliard d’euros).
Les Chinois toujours premiers clients des vins de Bordeaux
La Chine reste toujours le premier pays importateur de vins de Bordeaux avec 366.000 hectolitres pour 221 millions d’euros. Cependant, les exportations vers la Chine ont dégringolé pour l’année 2014 (-19 % en volume et — 21 % en valeur).
Une chute qui s’explique par plusieurs facteurs selon le CIVB, « Le marché chinois qui a une progression incroyable depuis 2005 devait reculer » de l’aveu de Bernard Farges. Pour lui « la politique anticorruption du gouvernement chinois, supprimant la politique des cadeaux a impacté les vins les plus valorisés ». La saturation des stocks des nombreux importateurs chinois explique également que les commandes aient été moins importantes en 2014.