Seulement un travailleur sur quatre a un emploi stable dans le Monde
Selon le dernier rapport de l’Organisation Internationale du Travail, les inégalités se creusent sur le marché de l’emploi mondial.
Selon un rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publié lundi à Genève, seulement 1 quart des travailleurs dans le Monde aurait un emploi stable. Une hausse des formes d’emploi atypiques qui ne fait que creuser les inégalités et la pauvreté dans certains pays.
60 % des travailleurs privés de tout contrat de travail
Selon Guy Ryder, directeur général de l’OIT qui a présenté le rapport, « La norme de l’emploi contractuel stable à plein temps est de moins en moins représentative du monde du travail. Ces tendances nouvelles sont le reflet de l’insécurité qui touche les travailleurs dans le monde aujourd’hui ».
Selon le rapport, plus de 60 % des travailleurs ne disposent pas d’un contrat de travail en bonne et due forme dans le monde. L’emploi salarié ne représente quant à lui que la moitié de l’emploi à l’échelle mondiale. L’emploi à temps partiel est en pleine expansion depuis le début de la crise financière en 2009 et l’OIT indique que seulement 42 % des salariés jouissent d’un contrat de travail à durée indéterminée.
L’emploi atypique creuse les inégalités
Le rapport indique que 201 millions de personnes étaient au chômage l’an dernier dans le monde ; une augmentation de 30 millions par rapport à 2008.
L’OIT précise que la recrudescence des formes d’emploi atypiques ne fait que creuser les inégalités mais aussi, ne peut que « perpétuer le cercle vicieux d’une demande globale faible et d’une création d’emplois lente qui caractérise l’économie mondiale depuis la crise financière ». Une telle disparité n’est pas sans conséquence sur la protection sociale des travailleurs les plus précaires. « En Europe la protection des travailleurs a généralement diminué depuis 2008, quand la crise financière globale a commencé » dénonce le rapport qui note que les personnes bénéficiant d’emploi stable disposent également d’une meilleure retraite par la suite. Petite éclaircie tout de même, la part des « travailleurs pauvres » gagnant moins de 2 dollars par jour a largement diminué en 20 ans, passant de plus 50 % à 25 % en 2014.