Un tableau retrouvé dans un grenier à Toulouse adjugé aux enchères pour 2,8 millions d’euros
Un tableau exceptionnel retrouvé dans un grenier toulousain adjugé pour 2,8 millions d'euros.
On trouve parfois de véritables trésors dans nos caves et greniers. Un tableau datant de 1520 peint par Bernhard Strigel a été vendu ce vendredi 4 février. “L’ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune”, qui était exposé à la Chapelle des carmélites à Toulouse après une étape au cabinet Turquin, à Paris, en janvier, a été adjugé pour la très jolie somme de 2,8 millions d’euros.
Un tableau exceptionnel retrouvé dans un grenier toulousain
Ce tableau d’un retable – une construction verticale peinte ou sculptée, généralement installée près de l’autel d’une église – a été vendu aux enchères par la société Artpaugée, basée à Toulouse. Il avait été retrouvé dans un grenier, sous une pile de tableaux oubliés : “Les héritiers ont préféré s’en séparer et en faire profiter un maximum de personnes”, expliquait la commissaire-priseur chargée de la vente, Pauline Maringe.
“L’ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune” est entre deux styles : le gothique tardif et la Renaissance. Le tableau a pu être authentifié notamment grâce au bois et à l’essence utilisés, aux dimensions et à la composition du tableau, qui porte la “patte” du peintre. Il avait été peint pour faire partie d’un retable, lequel avait été accueilli dans l’église Notre-Dame de Memmingen en Bavière et ce retable comprenait u autre tableau, représentant “l’Ange thuriféraire vêtu d’une robe pourpre”.
adjugé pour 2,8 millions d’euros
Le retable aurait été démantelé 15 à 20 ans seulement après sa création et les deux tableaux n’ont été retrouvés qu’en 1816 dans une vente parisienne. Ils ont alors été séparés. “L’ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune” réapparait en 1845 avant de partir dans une collection privée. Il ne réapparaitra qu’au début du XXᵉ siècle dans la famille toulousaine. “L’Ange thuriféraire vêtu d’une robe pourpre”, quant à lui, a été racheté par le Louvre d’Abu Dahbi en 2008 après avoir été retrouvé en 2005.
“C’est un tableau exceptionnel, de par sa qualité et sa valeur”, expliquait la commissaire-priseur. Pariculièrement bien conservé, il était estimé entre 600 000 et 800 000 €. Si la vente aux enchères s’est déroulée en public, la jauge était de 150 personnes. Six lignes téléphoniques avaient été réservées, pour des musées et des marchands d’art privés. C’est finalement un musée qui l’a obtenu pour 2,8 millions d’euros.