Un prochain vaccin à ARN messager contre la maladie de Lyme
C'est avec la même technologie ARNm que celle déployée pour combattre la Covid-19 que les chercheurs ont passé avec succès les tests précliniques.
Alors que la maladie de Lyme (appelée également borréliose de Lyme) touche 50 000 personnes en France, cette morsure provoquée par des tiques engendre de la fièvre, des éruptions cutanées, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires mais également énormément de fatigue.
Véritable fléau, la France n’est pas épargnée mais une équipe de Yale aurait trouvé une solution préventive afin de l’endiguer grâce à un vaccin à ARN messager, explique Courrier international. Des résultats très prometteurs ont été détectés sur des cochons d’inde.
Des résultats très prometteurs
Le vaccin (baptisé 19ISP) ‘entraîne’ le système immunitaire à reconnaitre la salive d’une tique ; ensuite, il ne lui reste plus qu’à ‘attaquer la zone’ avant que les agents pathogènes ne puissent provoquer une maladie chez le patient piqué par une tique.
Une autre piste est également développée par les chercheurs américains de l’université de Northeastern à Boston. Leur étude publiée dans la revue Cell montre qu’un antimicrobien (l’hygromycine A) permettrait de soigner l’infection et d’éviter les complications et n’entraînerait pas d’effet indésirable. La molécule élimine efficacement l’infection chez la souris par administration orale, avec un effet minime sur le microbiome intestinal. Ces propriétés font de l’hygromycine A un candidat intéressant pour le développement d’un antibiotique pour le traitement ciblé de la maladie de Lyme, assure un chercheur.
Pour conclure, le chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Sapêtrière, à Paris, Eric Caumes, tente de rassurer : “Toutes les personnes piquées par une tique n’attrapent pas la maladie de Lyme, puisque une seule espèce de tiques, sur des centaines d’espèces, est concernée, il faut en plus que cette tique soit infectée, et qu’elle soit suffisamment en contact avec l’hôte pour pouvoir lui transmettre la bactérie“.