Un nouveau laser de l’armée américaine reconnaît des individus à leur rythme cardiaque
L'armée américaine a mis au point un laser permettant d'identifier des personnes à distance en se basant sur l'activité de leur cœur. Même à travers les vêtements.
Chaque cœur est unique et dispose d’une fréquence cardiaque propre. Raison de plus pour l’armée américaine de développer des nouveaux systèmes de surveillance et d’identification des individus. Avec son vibromètre laser baptisé Jetson, le Pentagone a trouvé un moyen de différencier les individus en mesurant leurs battements de cœur. Jetson s’appuie sur un capteur performant qui analyse les vibrations émises par l’organe jusqu’à 200 mètres de distance. Et selon les chercheurs du MIT, il est impossible d’altérer le signal pour se dissimuler, sauf à frôler l’arrêt cardiaque.
L’activité du cœur est scrutée depuis plusieurs années par des entreprises comme Nymi ou MasterCard pour tenter d’élaborer de nouvelles formes de mot de passe, basées sur sa fréquence. “Votre cœur peut battre plus vite, mais vos battements électriques se ressemblent”, expliquait en 2014, Andrew D’Souza, alors président de Nymi, la société derrière le bracelet d’authentification basé sur le rythme cardiaque. “Donc, qu’il batte plus vite ou plus lentement, cela n’a pas vraiment d’importance. Il s’agit en fait de la forme des ondes et de l’apparence du signal quand il sort du cœur”.
95% d’identifications réussies
Le laser Jetson capte donc les particularités du cœur, sa signature. Toutefois, les chercheurs américains ont conçu un dispositif qui prend 30 secondes pour récolter les données nécessaires à la reconnaissance de la fréquence cardiaque d’une personne, celle-ci devant rester immobile pendant l’analyse. Dès lors que le laser parvient à toucher sa cible, le taux de réussite de l’identification est néanmoins de 95%. De telles performances pourraient aussi servir dans le domaine de la médecine au service de la détection de pathologies cardiaques.