Un cratère de météorite plus grand que Paris découvert sous le Groenland
Le corps céleste aurait percuté la Terre il y a au moins 12.000 ans, formant un cratère de 31 kilomètres de diamètre.
La revue Science Advances relaie les résultats d’une étude menée par une équipe internationale de chercheurs, dont un glaciologue de la Nasa. Ils ont découvert, sous la glace dans le nord-ouest du Groenland, un cratère de 31 kilomètres de diamètre.
Il s’agit de l’un des 25 plus grands de ce type et le premier à être débusqué dans cette région, qui plus est sous la glace.
Un impact gigantesque
John Paden, l’un des chercheurs ayant participé à l’étude, et professeur associé à l’université du Kansas explique les conséquences qu’ont pu avoir cette rencontre entre la Terre et l’objet céleste : “Il se pourrait que les débris projetés dans l’atmosphère aient affecté le climat et fait fondre beaucoup de glace, il pourrait donc y avoir eu un apport soudain d’eau froide dans le détroit de Nares, entre le Canada et le Groenland, qui aurait affecté les courants marins de toute la région”.
An international team of researchers, including a NASA glaciologist, has discovered a large meteorite impact crater hiding beneath more than a half-mile of ice in northwest Greenland. The crater is one of the 25 largest impact craters on Earth https://t.co/ZA9QF3OQb6 pic.twitter.com/XKWICdVvDz
— Massimo (@Rainmaker1973) November 14, 2018
Il ajoute : “L’impact s’est probablement produit après la formation de la calotte glacière du Groenland, mais l’équipe de recherche travaille encore à une datation précise”.
Une datation qui reste à préciser
Si c’est un programme de la Nasa qui a découvert le cratère il y a 3 ans, des technologies radar plus pointues et des chercheurs ont travaillé depuis sur le sujet.
Kurt Kjaer, du musée d’histoire naturelle du Danemark indique quant à lui qu’une date plus précise de l’impact reste à déterminer : “son état suggère fortement qu’il s’est formé” entre le moment où “la glace a commencé à recouvrir le Groenland, il y a donc moins de trois millions d’années”, et “la fin de la dernière ère glacière” il y a 12.000 ans.
Pour en savoir plus, des prélèvements vont être effectués pour non seulement préciser la datation, mais également tenter d’évaluer les effets du choc sur le vivant de l’époque.