Un an après, qu’est devenu le droit à l’oubli ?
D'après Reputation VIP, cabinet de conseil en e-réputation, 70% des formulaires soumis à Google en vue de la désindexation de pages internet ont été refusés.
Le 29 mai prochain, le formulaire de droit à l’oubli lancé par Google aura un an. Via ce formulaire, tout internaute résidant dans l’Union européenne est en mesure de demander la désindexation de certaines pages web des moteurs de recherches “qui incluent leur nom, lorsque le droit à la protection de la vie privée des individus prévaut sur l’intérêt de présenter ces résultats de recherches”. Et ceci, depuis un arrêt de la Cour de justice européenne en date du 13 mai 2014.
Mais un an après, qu’en est-il dans les faits ? Le cabinet spécialisé en e-réputation, Reputaion VIP, a fait parler les chiffres.
70% des demandes rejetées par Google
Selon Reputation VIP, Google a reçu près de 250.000 demandes de droit à l’oubli entre le premier jour de sa mise en place, et jusqu’au 5 mai dernier. Leur distribution géographique ? Plus d’un quart provenait du Royaume-Uni, un autre quart d’Allemagne et la France ne pointe qu’en 4ème position de ce classement avec 9,2% de demandes.
Si Google, dans un premier temps dépassé par le nombre de demandes, est parvenu à abaisser le délai de réponse de deux mois à un peu plus de semaines, le taux de rejet des requêtes atteint tout de même 70%.
La typologie des demandes,… et des refus
Concernant la répartition des demandes par objet, voici la distribution :
- atteinte à la vie privée : 58,7%
- atteinte à la réputation : 11,2%
- atteinte à l’image : 4%
- identité usurpée : 3,2%
- procédure pénale : 3,1%
- atteinte à la présomption d’innocence : 1,3%
- homonymie : 1%
- décès : 0,7%
- autres : 16,9%
Parmi les liens visés par une demande de suppression, beaucoup émanent de réseaux sociaux, bien plus que des sites de presse. Selon le cabinet, “cela s’explique souvent par une mauvaise connaissance des réglages des paramètres de confidentialité, des publications qu’on regrette ou encore de la diffamation entre personnes privées”.
Quelles sont les raisons invoquées par Google pour justifier le rejet ? L’URL en question a trait à la vie professionnelle du demandeur (26% des cas), ou encore, celui-ci est lui-même à l’origine du contenu dont il est question (22%). Pour compléter ce trio de tête, 13% des refus concernent un profil présent sur un réseau social de type Facebook.
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