UMP : à 5 jours du vote pour la présidence, des divisions toujours plus marquées
Samedi, les militants votent pour le président du parti. Avec les huées visant Alain Juppé à Bordeaux, l'UMP est plus que jamais divisée.
Samedi 29 novembre se joue la présidence de ‘l’UMP. Les militants UMP ont à choisir entre Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton pour la tête d’un parti dont chaque candidat souhaite le large rassemblement.
Mais samedi, le meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux, fief d’Alain Juppé, n’a pas vraiment donné cette impression, loin s’en faut.
Meeting de Sarkozy : Juppé hué sur ses terres
Est-il utile de le rappeler ? Alain Juppé, maire de Bordeaux, n’est pas candidat à la présidence de l’UMP, mais à la future primaire qui désignera le candidat de la droite républicaine pour la présidentielle de 2017.
Mais revenons au meeting bordelais de samedi. Alain Juppé avait chois d’apparaître et de prendre la parole devant 4.000 militants totalement acquis à la cause de Nicolas Sarkozy. Dès sa première déclaration de bienvenue dans sa ville, il a pu sentir la tension à son égard. Et c’est quand il a évoqué le “besoin d’un large rassemblement de la droite et du centre” que les huées se sont faites plus pressantes, que les “Nicolas ! Nicolas !” fusaient; sans que ce dernier ne cherche à calmer ses partisans par un geste. “Je répète, l’UMP s’est constituée sur l’union avec le centre, et je continuerai à militer pour cela (…) Vous me connaissez, je ne me laisse pas pour ma part impressionner par des mouvements de foule”.
En arrivant au micro, Nicolas Sarkozy a tenté de désamorcer cette situation très tendue : “Merci Alain. Avoir un homme de la qualité d’Alain Juppé, c’est un atout, pas un problème (…) Je l’ai toujours pensé, y compris mon cher Alain quand nous n’avons pas toujours été d’accord”.
Sifflets à Bordeaux : Bruno Le Maire y voit “le spectacle consternant de la droite”
Bruno Le Maire comment lundi l’incident bordelais. Il raille sur France Inter “le spectacle consternant de la droite. Nous sommes en train de retomber dans le vieux piège mortel de la droite qui est la guerre des chefs, avec le retour des clans, des divisions, des combats de personnes, alors que nous devrions avoir un combat d’idées”.
En outre, celui qui brigue samedi la tête de l’UMP a précisé : “Là où je suis un peu surpris des sifflets, c’est qu’après tout cette idée de grand rassemblement sans clivages de gauche ni de droite où l’UMP absorberait l’UDI et se reconstituerait en une espèce de grande formation un peu nébuleuse, c’est l’idée de Nicolas Sarkozy”.
Bruno Le Maire n’est pas le seul à avoir épinglé l’accueil d’Alain Juppé à la tribune Samedi. D’autres ténors de l’UMP, tels Jean-Pierre Raffarin ou Luc Châtel ont regretté le comportement des militants et appelé au devoir de rassemblement. C’ets Dominique Bussereau, ancien ministre des Transports UMP, qui est allé le plus loin en tweetant ce message :
Les abrutis qui ont hué @alainjuppe au meeting de Bordeaux de @NicolasSarkozy n'ont pas leur place à ´@ump
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) November 22, 2014