Uluru, rocher sacré des Aborigènes australiens, bientôt interdit aux touristes
C'est à partir d'octobre 2019 que la formation rocheuse aussi appelée Ayers Rock ne pourra plus être grimpée.
La célèbre Uluru est vénérée depuis des milliers d’années par les Aborigènes Anangu. La formation rougeâtre qui culmine à 348 mètres d’altitude ne sera plus accessible à l’ascension par les touristes dans deux ans, à partir d’octobre 2019.
Uluru, “pas une cour de récréation”
Mercredi, rapporte la chaîne ABC, “Le conseil, composé de huit membres aborigènes et de trois représentants des parcs nationaux, a pris sa décision après avoir consulté l’ensemble de la communauté anangu, qui était très majoritairement en faveur de l’interdiction”.
Sammy Wilson, président du conseil d’administration du Parc national d’Uluru-Kata, a précisé : “Certains au gouvernement ou dans le secteur du tourisme peuvent estimer que le site doit rester ouvert mais ce n’est pas leur loi qui règne sur cette terre. C’est un lieu extrêmement important, pas une cour de récréation ou un parc à thème”.
300.000 touristes par an
Et il ajoute : “Si je voyage dans un autre pays et qu’il y a un site sacré, une zone en accès restreint, je n’y rentre pas, je n’y grimpe pas, je le respecte. C’est la même chose ici. Nous accueillons les touristes. Nous ne voulons pas arrêter le tourisme, juste cette activité”.
Certes, escalader Uluru est déjà interdit. Mais actuellement, un simple panneau aborigène demandant “de respecter notre loi et notre culture en ne grimpant pas dessus” est en place, et la chaîne entourant Ayers Rock est facilement contournée. Outre le caractère sacré du site, il en va également de la sécurité de celles et ceux l’arpentant. En une soixantaine d’années, quelque 36 décès y ont été constatés.
Ainsi, après le 26 octobre 2019, toute personne ayant pénétré illégalement dans le lieu encourra 60.000 dollars australiens (soit environ 39.500 euros) d’amende et 2 ans de détention.