Fuites de fiches S sur Twitter : le parquet de Paris ouvre une enquête
Suite à la diffusion de fiches S confidentielles sur Twitter, le parquet de Paris ouvre une enquête pour "violation du secret professionnel et recel de ce délit".
Déjà condamné à 3 000 euros d’amende pour avoir dévoilé l’identité des frères Kouachi, les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, alors que la police était en pleine traque, le journaliste Jean-Paul Ney risque une nouvelle fois d’être dans le collimateur de la justice.
Le parquet de Paris vient en effet d’ouvrir une enquête préliminaire après les récentes fuites sur les réseaux sociaux de fiches de personnes recherchées dans le cadre d’enquêtes terroristes.
Des fiches S dévoilées publiquement
C’est via un communiqué diffusé par le porte-parole du ministère de l’Intérieur que l’ouverture de cette enquête a été annoncée. « Matthias Fekl, le ministre de l’Intérieur, a décidé aujourd’hui de saisir le procureur de la République de Paris sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale », indique le document.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie par le parquet de Paris afin d’enquêter sur la publication sur les réseaux sociaux de fiches de diffusion d’individus signalés qui ne devaient pas être rendues publiques.
L’évacuation de la Gare du Nord en toile de fond
Cette enquête intervient alors que dans la nuit du 8 au 9 mai, la Gare du Nord avait dû être évacuée suite à une vaste opération antiterroriste menée à la suite d’un signalement effectué sur la base de fiche S confidentielles diffusées sur Twitter par Jean-Paul Louis Ney. D’importants moyens avaient été mobilisés pour ce qui s’est avéré être une fausse alerte.
?ALERTE TERRORISME
Un terroriste originaire de Belgique est recherché sur Paris.#RedwaneHajaoui pic.twitter.com/lwZ9YnyuN8— Jean-Paul Louis Ney (@jpney) May 7, 2017
Le 20 avril dernier, soir de l’attentat sur les Champs-Élysée, le même Jean-Paul Ney avait diffusé sur Twitter l’identité d’un suspect, signalé par les autorités belges comme susceptible de se rendre à Paris pour y commettre un attentat, qui était au final différente de celle du terroriste qui a abattu Xavier Jugelé.