Uber développe un IA pour détecter les clients alcoolisés
L’entreprise a déposé un brevet qui ouvre la voie vers une prise en charge adaptée pour les utilisateurs ivres.
Vous sortez d’une soirée un peu trop arrosée et vous ne pouvez pas rentrer en conduisant… Uber est votre ami ! Nombreux sont en effet les fêtards qui font appel au service de VTC lorsqu’ils ont un peu trop bu, pour le meilleur et parfois pour le pire…
Conscient que cette clientèle représente une part non négligeable de son activité, Uber se pencherait sur le développement d’une intelligence artificielle qui permettrait de détecter les clients ivres afin de leur proposer une prise en charge adaptée.
Recoupement de plusieurs facteurs
Ce sont nos confrères américains de CNN qui dévoilent l’information. Tout part d’un brevet déposé par les équipes d’Uber et qui décrit le fonctionnement d’un programme qui permettrait de détecter l’état d’ébriété d’un utilisateur sans avoir à procéder à des analyses « biologiques ».
L’intelligence artificielle recouperait en effet plusieurs facteurs pour déterminer l’état de son client. Elle se servirait notamment de l’heure de la journée, du lieu d’où a été passée la commande (quartier riche en bars ou non…), mais également de la manière de saisir les messages et de la réactivité de l’utilisateur du smartphone au moment de passer sa commande. Un système qui s’affinerait à mesure des utilisations grâce au machine learning.
Des chauffeurs formés ?
En analysant tous ces facteurs, l’application pourrait ainsi adapter la prise en charge en fonction de l’état du client en question. Si un état d’ivresse est détecté, Uber pourrait donner la course à un chauffeur qui serait formé à ce type de situation. Aussi, l’utilisateur en question ne se verrait pas proposer de véhicule partagé Uber Pool. Un chauffeur pourra également refuser une course en cas de client alcoolisé.
Pour le moment, il ne s’agit que d’un brevet et la technologie est loin d’être finalisée et pourrait ne jamais voir le jour. Un tel système pose en effet de nombreuses questions, notamment en cas de résultat erroné. Mais surtout, alors que plus d’une centaine de chauffeurs Uber ont été accusés d’abus sexuels aux États-Unis ces quatre dernières années selon CNN, le service pourrait permettre à des individus malveillants d’identifier leurs victimes potentielles beaucoup plus facilement…