Uber : les clients multiplient les fausses plaintes pour se faire rembourser, au détriment des chauffeurs
Les syndicats s’inquiètent d’un phénomène en constante augmentation qui pénalise de nombreux chauffeurs.
Pour prouver sa bonne santé, le service de VTC Uber a annoncé qu’il avait grand besoin de chauffeurs en France, car il risquait d’en manquer d’ici janvier. Une situation qui est surtout due à un durcissement de la législation qui obligera les chauffeurs à bénéficier d’une formation pour pouvoir exercer.
Le nombre de candidats risque donc de se restreindre d’autant plus qu’actuellement, la « profession » doit faire face à une nouvelle menace qui pourrait en refroidir plus d’un. En effet, de plus en plus de clients inventeraient des prétextes fallacieux pour se faire rembourser leurs trajets, ce qui laisse de nombreux chauffeurs sur le carreau.
Accusé d’agression sexuelle
Ce sont les syndicats de chauffeurs, notamment la CFDT-VTC, qui tirent le signal d’alarme. Les fraudes de ce genre ne cesseraient d’augmenter depuis quelques semaines. La dernière en date concerne un chauffeur qui a vu son compte Uber suspendu du jour au lendemain, car une cliente l’aurait accusé d’agression sexuelle.
Un chauffeur qui avait pourtant d’excellents avis jusqu’ici avec 93% de notes maximales sur près de 7000 courses. Après enquête, Uber a vite compris que la version de la cliente ne tenait pas debout, mais en plus de cette fausse accusation, le VTC n’a pas pu travailler pendant plusieurs jours. Ce dernier a donc décidé, avec l’appui de la CFDT-VTC, de saisir le parquet de Paris avec un plainte contre X.
[Médias] Afin d’établir une protection juridique des #VTC, la @CFDT saisi le procureur de la République de Paris pour déposer plainte contre une cliente d’@UberFR. pic.twitter.com/LVwqBYyZ4d
— CFDT VTC (@CFDT_VTC) December 20, 2017
Grosses pertes de revenus
Des témoignages comme celui-ci, le syndicat en reçoit à la pelle depuis quelques semaines, à croire que les clients se sont donnés le mot pour profiter d’une faille dans le système des services de VTC et se faire rembourser les quelques dizaines d’euros d’une course.
Un petit profit pour ces clients malhonnêtes, mais qui peut avoir de graves conséquences sur la vie des chauffeurs. Ces derniers se sont souvent endettés pour pouvoir financer leur véhicule et tant qu’ils sont bannis de la plateforme, ils n’ont aucune rentrée d’argent alors que les échéances continuent de tomber.