Twitter est poursuivi par l’Union des étudiants juifs
Une série de tweets antisémites avait fait scandale en 2012. La justice française avait demandé à Twitter d'identifier les auteurs des messages, ce que le réseau social n'a pas fait.
En octobre 2012, de nombreux tweets avaient été diffusés associés aux hastags #unbonjuif et #unjuifmort et avaient scandalisé l’opinion publique. Le tribunal de grande instance de Paris avait alors donné deux semaines à Twitter pour identifier les auteurs de ces messages. Si le réseau social n’obtempérait pas, il devait payer 1000€ par jour de retard.
Mais Twitter n’a pas réagi à cette décision et n’a pas payé.
Face à ce comportement, l’Union des étudiants juifs de France(UEJF) a décidé de poursuivre la société en justice et son président Dick Costolo. “En protégeant l’anonymat des auteurs de ces tweets, ils se rendent complices et offrent un boulevard aux racistes et aux antisémites“, estime le président de l’association Jonathan Hayoun.
L’UEJF réclame à Twitter 38,5 millions d’euros
L’association demande 38,5 millions à Twitter. Une somme qu’elle s’engage à reverser au Mémorial de la Shoah. L’union souhaiterait également que Twitter mette en place une plate-forme permettant aux utilisateurs de signaler tout contenu illégal, comme c’est le cas sur d’autres réseaux sociaux.
Twitter de son côté déclare avec “eu des discussions en permanence avec l’UEJF. (…) Ils sont malheureusement plus intéressés par les grandes envolées que par la façon de trouver la procédure internationale adéquate pour obtenir les informations demandées.” La société de Dick Costolo précise qu’elle n’a reçu l’arrêté du TGI de Paris il y a quelques jours seulement.
François Hollande s’implique dans le débat
Dimanche, en marge des cérémonies de commémoration aux victimes de Mohamed Merah, François Hollande a déclaré “Les tribunaux les ont condamnés à transmettre les données permettant l’identification des auteurs de messages antisémitismes et je veillerai à les contraindre, ces réseaux, à fournir ces noms pour qu’il y ait dissuasion et répression.“