Turquie : l’armée abat un drone possiblement russe
Vendredi, des chasseurs turcs ont abattu un drone, et un responsable américain d'affirmer aujourd'hui que tout porte à croire que l'engin provient de Russie.
Vendredi, des chasseurs ont neutralisé un drone qui violait l’espace aérien de la Turquie, non loin de la frontière syrienne. Par voie de communiqué, l’armée turque avait d’abord indiqué qu’un engin avait été abattu “conformément |…] aux règles d’engagement” et ce “après avoir été mis en garde à trois reprises”.
Avant qu’un responsable turc ne précise qu’il s’agissait d’un drone. Précisons au passage qu’il est question de viols multiples de l’espace aérien turc opérés depuis le début du mois d’octobre. Le ministère russe de la Défense a assuré de son côté que tous les avions russes partis pour la Syrie se trouvaient dans leur base et que leurs drones “fonctionnent normalement”.
Drone abattu en Turquie : Moscou dément l’origine russe de l’engin
Mais à en croire un responsable américain ayant souhaité conserver l’anonymat, et dont les propos nous sont rapportés par Le Figaro, “tout indique que oui, il s’agit d’un drone russe”. En ajoutant qu’à sa connaissance, les Syriens n’ont pas recours à ce genre d’engin.
Les forces armées turques amenées à intercepter “même un oiseau”
Le 5 octobre dernier, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait déclaré : “Nos règles d’engagement sont claires pour quiconque viole notre espace aérien”, et d’avoir souligné que les forces armées turques devaient s’attendre à intercepter “même un oiseau”. D’après les informations diffusées par la chaîne de télévision privée turque NTV, le drone en question est “tombé à trois kilomètres à l’intérieur du territoire” turc. Depuis deux semaines, l’aviation russe intervient en Russie en s’en prenant à ce qu’elle appelle des “cibles terroristes”. Officiellement, ces dernières sont des combattants et des positions de l’État islamique (EI), alors que plusieurs observateurs relèvent une propension de Moscou à attaquer des rebelles modérés opposés au régime de Bachar el-Assad.