Turquie : interpellation de 21 djihadistes présumés de l’EI
Vendredi, les forces de l'ordre turques ont procédé à l'interpellation de 21 djihadistes suspectés d'appartenir à l'État islamique, dont trois ressortissants étrangers.
La Turquie est connue pour être un passage quasiment obligé de toutes les futures recrues de l’État islamique (EI) prenant le chemin de la Syrie. Cette dernière est d’ailleurs partiellement contrôlée par l’organisation terroriste et notamment le long de la frontière séparant la Turquie de la Syrie.
On apprend via l’AFP que mercredi matin, les autorités turques ont procédé à un vaste coup de filet anti-djihadiste dans quatre villes du pays : Istanbul, Izmit, Sanliurfa et Mersin. Au final, 21 djihadistes soupçonnés d’appartenir à l’EI ont été interpellés, des suspects parmi lesquels se trouvent trois ressortissants étrangers à la nationalité non communiquée.
EI : 21 djihadistes présumés interpellés en Turquie, 3 étrangers concernés
L’agence pro-gouvernementale Anatolie précise que ces étrangers avaient pour intention de se rendre en Syrie afin d’y combattre aux côtés de l’EI, le groupe étant au passage également considéré comme terroriste en Turquie. À noter que cette opération policière menée à l’encontre de l’EI est l’une des plus importantes jamais observées en Turquie.
Une opération militaire à venir en Syrie ?
Sa mise en œuvre mercredi pourrait connaître une réplique en Syrie. En effet, cela fait deux semaines que les médias turcs annoncent une opération militaire du gouvernement à Damas, dont l’objectif serait double. Il s’agirait ainsi pour la Turquie d’éloigner le plus possible les djihadistes de ses frontières, et également d’empêcher les forces kurdes de progresser davantage. Celles-ci dirigent en effet une partie notable de la zone frontalière turco-syrienne. Pourtant, à en croire le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu s’étant exprimé la semaine passée sur le sujet, aucune opération de ce genre ne serait prévue dans un avenir proche en Syrie. On sait toutefois que la Turquie a renforcé sa sécurité sur sa frontière de 900 km.