Turquie : 3 jours de violentes émeutes, un policier tué
De violents affrontements entre des manifestants et la police secouent un quartier d'Istanbul. La journée de dimanche a été particulièrement violente et un membre des forces de l'ordre a été tué.
C’est la mort d’une militante d’extrême gauche, tuée par la police lors d’un raid qui a mis le feu aux poudres dans le quartier de Gazi à Istambul en Turquie. Le quartier populaire est en proie à des émeutes particulièrement violentes depuis la mort de la militante.
Un policier mort par balle
Durant toute la journée de dimanche, comme durant les deux jours précédents, la police a fait usage de balles en plastique, de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants furieux après le meurtre d’une militante durant un raid des forces de l’ordre.
Alors que les policiers effectuaient des interpellations, un des leurs a été la cible d’un tir qui l’a grièvement blessé. Transporté à l’hôpital, il n’a pas survécu à sa blessure. Depuis trois jours, des centaines de manifestants ont dressé des barricades, jeté des pierres et des cocktails Molotov.
La Turquie déstabilisée par des rebelles du PKK
Depuis vendredi, la police turque a lancé de grandes vagues d’arrestations parmi les membres de groupes d’extrême gauche, des jihadistes de l’Etat Islamique et des militants du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
C’est durant un de ces raids que la police a tué une militante d’extrême gauche de confession alévie (une branche libérale de l’islam) dont le quartier populaire de Gazi à Istambul est le fief. 600 personnes ont ainsi été interpellées pour le moment. L’attentat suicide de Suru, suivi des frappes menées par l’armée turque contre des jihadistes en Syrie a, selon le gouvernement turc, justifié ces vagues d’arrestations. Les membres de la communauté alévie ainsi que les militants d’extrême gauche sont pour la plupart particulièrement hostiles au gouvernement et à sa politique.