Tunisie : 11 nouveau-nés meurent en deux jours dans une maternité de Tunis
En Tunisie, onze nouveau-nés sont morts jeudi et vendredi dans le même service de néo-natalité d'une maternité de Tunis. Un "choc septique" serait à l'origine de ces décès selon le ministre de la Santé Abderraouf Cherif, qui a depuis démissionné.
Une véritable hécatombe. Jeudi 7 et vendredi 8 mars, soit en l’espace de deux jours, onze nouveau-nés ont perdu la vie dans le même service de néo-natalité de la maternité de Rabta, à Tunis (Tunisie).
Le ministre de la Santé Abderraouf Cherif a communiqué sur cette affaire samedi sur le réseau social Facebook. D’après les informations qui lui ont été transmises, le décès ont « probablement » été causés par un « choc septique » découlant lui-même d’une infection de sang.
Décès de 11 nouveau-nés dans une maternité de Tunis : un probable « choc septique »
Le ministère de la Santé a confirmé l’ouverture d’une enquête médicale visant non seulement à déterminer les causes de ces morts, mais également à vérifier que le service en cause est bien en règle concernant l’hygiène et l’organisation de sa pharmacie.
La Société Tunisienne de Pédiatrie (STN) précise que « les éléments de l’enquête en cours s’orientent vers une infection nosocomiale sévère » contractée durant l’hospitalisation. Cette infection aurait été causée par « un produit d’alimentation parentérale », autrement dit, administré par voie gastrique comme rapporté par franceinfo.
Démission du ministre de la Santé Abderraouf Cherif
« Des mesures de prévention et de traitement ont été prises afin d’éviter d’autres victimes » et de « s’assurer de l’état de santé des autres bébés de la maternité », a ajouté le ministère de la Santé. Dans la foulée, Abderraouf Cherif a présenté sa démission, acceptée par le Premier ministre Youssef Chahed selon les dires de ce dernier.
Le chef du gouvernement s’est rendu à la maternité de Rabta où il a assuré que « les responsables de tout manquement [seraient] poursuivis ». Il y a plusieurs mois, le président de la STN avait déjà alerté sur la situation de cet établissement. Une STN qui rappelle ainsi « les conditions précaires dans lesquelles exercent les professionnels de santé et l’urgence de prendre des décisions pour sauver l’hôpital public ».