Tumeurs bénignes du sein : la HAS dit oui à l’échothérapie
La Haute Autorité de Santé vient de donner le feu vert à une société française dans le recours à l'échothérapie, donc sans chirurgie, dans le traitement des tumeurs bénignes du sein.
Les femmes souffrant de tumeurs bénignes du sein et nourrissant une appréhension quant à un traitement chirurgical vont pouvoir accueillir cette nouvelle avec une certaine réjouissance. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient ainsi d’accorder à la société française Theraclion le premier label Forfait innovation.
Un label qui va permettre à Theraclion de déployer l’échothérapie, soit un traitement à base d’ultrasons et ne nécessitant par conséquent aucune chirurgie. La Parisienne précise que l’appareil utilisé ici, l’Echopulse, détruit les tumeurs par des ultrasons à très haute fréquence d'”une précision inégalée d’un millimètre”.
Échothérapie : pas de chirurgie pour les tumeurs bénignes du sein
Les patientes ne seront préalablement soumises, nous dit-on, qu’à une anesthésie locale. Quant au coût de la manœuvre, conséquent puisque de 1.300 euros, il ne représentera pas un souci pour ces femmes car le Forfait innovation garantit une prise en charge totale de la technique par l’Assurance Maladie, l’échothérapie n’étant au passage remboursée que dans 12 établissements hospitaliers pour le moment.
Grâce à l’obtention de ce label, ce sont 300 femmes qui vont pouvoir bénéficier de l’échothérapie en 2017. Le professeur Jacques Belghiti, président du Comité national d’approbation des nouveaux dispositifs médicaux et derrière le Forfait innovation auprès de la HAS, explique que le suivi de Theraclion a duré “plusieurs semaines. Avec un jury d’universitaires, il a fallu évaluer le degré d’innovation de la technique. C’est bien une avancée, et les dirigeants de Theraclion se sont engagés à réaliser une étude portant sur 300 malades afin de savoir ce que devient leur tumeur après traitement”.
60.000 cas détectés chaque année en France
En France, 60.000 des 110.000 tumeurs du sein détectées chaque année sont de nature bénigne. Le directeur de Theraclion David Caumartin ajoute toutefois que, “pour cause de douleur, de risque d’évolution ou d’esthétique, 10.000 font l’objet d’une intervention chirurgicale chaque année”.
Recourir à l’échothérapie pourra jusqu’à réduire de moitié le tarif de l’intervention, par ailleurs praticable par un radiologue et pas nécessairement par un chirurgien.