Tuberculose : rupture de stock pour le vaccin BCG en France
Le vaccin BCG contre la tuberculose est en rupture de stock depuis plusieurs semaines et la situation ne semble pas vouloir s’arranger.
Sommes-nous à l’aube d’une crise sanitaire d’ampleur nationale ? Depuis plusieurs mois, le vaccin BCG SSI contre la tuberculose est devenu presque introuvable dans les pharmacies françaises, la faute à une rupture de stock qui perdure. De quoi faire grandir l’inquiétude chez les parents d’enfants en bas âge puisque ce vaccin est vivement recommandé pour les enfants de moins de 6 ans accueillis en crèche ou en école maternelle entre autres lieux collectifs.
Le vaccin est également obligatoire pour le personnel soignant, les professionnels du secteur social mais aussi les assistantes maternelles. Mais quelles sont les raisons d’une telle rupture du stock ?
BCG : Sanofi-Pasteur ne parvient pas à renouveler les stocks
Depuis fin novembre 2014, le laboratoire pharmaceutique serait en rupture de stock de vaccins contre la tuberculose selon les informations du journal Le Figaro. Le groupe avait alors confirmé cette rupture dans un communiqué de presse mais affirmait dans le même temps pouvoir fournir à nouveau les pharmacies dès le début du mois de février 2015.
Depuis cette annonce, les stocks sont toujours vides et le laboratoire précise ne « pas pouvoir se prononcer sur un calendrier précis », notamment à cause de la procédure de fabrication « longue (18mois) et très délicate ». Les doses restantes sont réservées à la Protection maternelle infantile et aux centres de lutte anti-tuberculose pour les cas d’extrême urgence.
Une situation pas si préoccupante
Selon Daniel Floret, directeur du Haut conseil à la santé publique, tient à dédramatiser la situation « Ces ruptures de stock sont toujours gênantes mais pas dramatiques. La vaccination peut toujours être repoussée de quelques mois car l’incidence de la tuberculose est relativement faible en France, sauf en Ile-de-France et chez les populations migrantes » déclare-t-il au Figaro.
Par cette déclaration, ce dernier cherche surtout à calmer l’inquiétude grandissante chez les parents ne pouvant faire vacciner leur enfant à cause de cette rupture de stock.