Trump revoit ses surtaxes : lourdes conséquences pour le Canada et la Suisse

Image d'illustration. Stacks of shipping containers at a busy portADN
Donald Trump a récemment révisé sa politique de surtaxes, impactant fortement plusieurs pays, dont le Canada et la Suisse. Ces modifications tarifaires pourraient entraîner des conséquences économiques significatives pour les secteurs concernés dans ces deux nations.
Tl;dr
- Droits de douane américains jusqu’à 50% sur de nombreux pays.
- Conséquences économiques : inflation, réactions des entreprises comme Apple.
- Débat juridique sur les pouvoirs du président Trump.
Nouveaux droits de douane américains : vers une refonte du commerce mondial
Le décret signé jeudi soir par le président Donald Trump a pris de court nombre d’observateurs : c’est finalement le 7 août, et non le 1er comme anticipé, que de nouveaux droits de douane entreront en vigueur sur les importations issues de dizaines de pays.
Cette décision, justifiée par la volonté présidentielle de « restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains », bouleverse à la fois les équilibres économiques et diplomatiques.
Des taux inédits et des alliés touchés
Concrètement, plusieurs accords commerciaux déjà signés ne suffisent pas à épargner les partenaires traditionnels des États-Unis. L’Union européenne, le Japon ou encore la Corée du Sud voient leurs produits taxés à hauteur de 15 %, tandis que le Royaume-Uni écope d’un taux légèrement inférieur (10 %). Mais la liste des pays affectés se révèle bien plus vaste. Pour certains, les chiffres grimpent vertigineusement : la Suisse est désormais soumise à un prélèvement de 39 %, l’Afrique du Sud à 30 % et la Serbie, à 35 %. À noter que la Syrie subit même une taxe plafonnant à 41 %.
Dans ce tableau contrasté, un partenaire obtient un répit temporaire : le Mexique. Les droits existants y sont maintenus à 25 % pendant encore trois mois supplémentaires. À l’inverse, le sort réservé au Canada, dont certains produits seront dorénavant imposés à hauteur de 35 %, traduit la fermeté américaine.
Tensions économiques et conséquences immédiates
L’argumentaire déployé par la Maison-Blanche pour expliquer ce durcissement ne se limite pas au terrain commercial. En cause, selon elle : le manque supposé d’efforts canadiens contre l’entrée illicite de drogues telles que le fentanyl, ou encore des représailles jugées hostiles envers Washington. Même logique punitive envers le Brésil, frappé d’une surtaxe record (50 %) en raison notamment des démêlés judiciaires visant l’ex-président Jair Bolsonaro.
La situation n’est pas sans effet pour les acteurs économiques. Les experts soulignent déjà un impact palpable sur l’inflation américaine, qui a progressé à 2,6 % en juin. Certaines grandes entreprises – c’est le cas d’Apple, par exemple – font déjà état d’un surcoût estimé à 1,1 milliard d’euros pour le trimestre.
Parmi les principaux éléments apportant une meilleure compréhension :
- L’surtaxe douanière maximale atteint désormais 50 %.
- Certaines exemptions temporaires concernent des partenaires clés comme le Mexique.
- L’impact inflationniste s’ajoute aux tensions commerciales existantes.
Doute constitutionnel et bataille judiciaire annoncée
Sur un autre plan, l’offensive commerciale pourrait bien ouvrir une nouvelle séquence judiciaire. Une cour fédérale examine si ces mesures dépassent les prérogatives conférées au président par la Constitution américaine. « C’est un accaparement de pouvoir sans précédent en deux siècles », assène l’avocat représentant petites entreprises et États plaignants – pointant du doigt cette stratégie douanière quasi universelle qui fait fi du secteur spécifique habituellement concerné.
Pour l’heure, la plupart des juges affichent leur scepticisme vis-à-vis de l’exécutif américain. Mais tout laisse penser qu’en cas de revers judiciaire, la Maison-Blanche porterait immédiatement l’affaire devant la Cour suprême.
Au-delà des enjeux purement techniques, cette offensive protectionniste redessine déjà les contours d’un commerce mondial sous haute tension.
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