Troubles bipolaires et dépressifs : des régions plus ou moins touchées
Santé Publique France dresse le tableau des prises en charge pour troubles dépressifs, bipolaires. Il révèle des disparités selon les régions.
Dans son dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), Santé Publique France évalue les troubles bipolaires en France métropolitaine entre 2010 et 2014.
Durant cette période peut-on lire, “80.000 personnes, en moyenne, ont été prises en charge annuellement en France métropolitaine pour troubles bipolaires, et 300.000 personnes pour troubles dépressifs. Des taux stables ont été observés pour la prise en charge des troubles dépressifs tandis qu’une augmentation a été constatée pour celle des troubles bipolaires”.
Les femmes sont les plus concernées
Dans le détail, il s’avère que 163 à 190 femmes pour 100.000 ont présenté des troubles bipolaires, quand 104 à 120 hommes pour 100.000 en souffraient. En ce qui concerne les troubles dépressifs, le même écart a pu être analysé.
Femmes et hommes confondus, ce taux croît uniformément dès la tranche d’âge 10-14 ans, pour atteindre 273,8 pour 100.000 parmi les 50-54 ans (202,9 chez les hommes et 342,0 chez les femmes). Les auteurs précisent encore que “Les types de prise en charge des patients présentant des troubles bipolaires se répartissaient de la façon suivante : hospitalisation exclusive (19,6%), suivi ambulatoire exclusif (55,7%), hospitalisation et suivi ambulatoire (24,7%)”.
Des disparités régionales
Et c’est en Bretagne que le taux de prise en charge pour dépression est le plus important, s’élevant en 2014 à 890,8 chez les femmes (soit 27,5% de plus que la moyenne nationale) et 570,8 chez les hommes (35,4% de plus). En ce qui concerne les troubles bipolaires, cette région figure toujours parmi les trois les plus impactées, mais supplantée par le Sud-Ouest. Les causes de ces différences ? Elles peuvent selon les auteurs “être aussi dues à une différence dans l’offre de soins et dans la prise en charge de ces troubles par des établissements de santé”.
L’institution de santé publique juge qu’“il est nécessaire de poursuivre et de consolider leur surveillance épidémiologique à partir de l’exploitation des données de prise en charge des patients, ce qui permettra, d’une part, de compléter les informations issues des enquêtes déclaratives et, d’autre part, d’analyser des informations sur les comorbidités associées”.