Troubles bipolaires : 1 personne sur 20 touchée, mais le tabou persiste
Lundi, c'était la journée mondiale des troubles bipolaires. Un univers encore pétri de mauvaises interprétations et de tabous.
Le 30 mars, c’était l’anniversaire de la naissance du peintre Vincent Van Gogh, dont il est possible qu’il fut bipolaire. Tous les ans, c’est cette date qui est retenue comme journée mondiale des troubles bipolaires, pour mieux alerter sur cette maladie connue également sous le terme de “trouble maniaco-dépressif”.
“Sensibiliser le monde aux troubles bipolaires et éliminer la stigmatisation à travers une collaboration internationale pour informer, éduquer et améliorer la prise de conscience de la maladie dans le monde entier”, voici comment l’association France-Dépression définit les contours de cette journée.
Qu’est-ce que le trouble bipolaire ?
On estime qu’1,5 million de Français sont touchés par ce trouble. Pour faire court, il se caractérise par une succession de périodes de forte excitation et de dépression plus ou moins profonde, séparées par des phases de “stabilité”. Or, ces sautes d’humeur ne sont pas sans conséquences car 1 personne touchée sur 4 finira par tenter de suicider.
D’où l’importance d’un diagnostic effectué le plus tôt possible. Cependant, et en moyenne, le 1er diagnostic est en moyenne atteint au bout de 10 ans seulement. Et ce, même si des progrès sont sans cesse observés. Le plus difficile étant une fois le diagnostic effectué, de prescrire la bonne thérapie à la bonne personne. Car un trouble bipolaire a de multiples visages, autant pourrait-on dire, que de personnes atteintes.
Les origines du trouble bipolaire
Côté médecins comme patients, les contours de la maladie sont encore mal définis. On a souvent tendance à lui adjoindre le terme d’anxiété, par exemple. Elle survient souvent dans cette zone floue du passage de l’adolescence à l’âge adulte. Quant aux causes, elles sont autant génétiques que liées à une multitude d’autres facteurs. Mais le trouble bipolaire n’est pas pour autant une maladie génétique, les gènes ne sont qu’une prédisposition.
Quant aux traitements, ils mêlent médicaments et thérapies psychosociales. Sans une prise en charge, le patient est alors victime de nombreux symptômes, recensés par le site web troubles-bipolaires.org.