Tronc humain dans une valise aux Pays-Bas : l’affaire rebondit au Havre
Après la découverte, en janvier dernier aux Pays-Bas, d'une valise contenant un tronc humain, les autorités ont appris que le personnel d'un magasin de maroquinerie havrais pourrait avoir été en contact avec le ou les responsables du meurtre.
L’affaire avait débuté le samedi 19 janvier dernier, au matin, aux Pays-Bas. Ce jour-là, un promeneur avait remarqué une valise dans un canal au sud d’Amsterdam. À l’ouverture, les autorités avaient découvert un tronc humain. Une enquête avait été ouverte dans la foulée, mais sans vraiment progresser depuis.
Bien que le même jour, le corps d’un homme non identifié avait été retrouvé quelques kilomètres plus loin, aucun élément n’a permis de lier ces deux décès. Et si la presse a posé un nom sur la personne retrouvée dans la valise, les recherches policières n’ont amené à aucune certitude sur ce point.
Tronc humain découvert aux Pays-Bas, la valise vendue en France
Parmi les éléments sûrs dont disposent les enquêteurs, une victime féminine âgée entre 30 et 35 ans ainsi qu’une valise noire de marque Samsonite, modèle S’cure. Un dernier élément qui a récemment permis de débloquer l’enquête. La marque en question équipe ainsi l’ensemble de ses produits d’un numéro de série unique.
La valise retrouvée comportait encore un chiffre lisible, ce qui a limité les recherches à quatre points de vente potentiels. Après avoir établi que la vente avait nécessairement eu lieu en France, les enquêteurs néerlandais ont chargé leurs collègues français du dossier.
La victime pourrait être une prostituée
Paris Normandie écrit qu’une enquête préliminaire aurait alors été ouverte par le parquet de Paris. Sur les quatre points de vente visés, deux se trouvent à Paris, un à Châlons-en-Champagne (Marne) et le dernier au Havre (Seine-Maritime). Et il semblerait que la vente ait été réalisée dans la commune normande.
Jeudi dernier au matin, deux policiers de la 1ère DPJ (direction de la police judiciaire) de Paris se sont rendus dans un magasin de maroquinerie havrais. En prenant connaissance de l’affaire sur laquelle travaillent les fonctionnaires, le personnel de la boutique a appris qu’il a possiblement fait affaire avec le ou les responsables du meurtre.
L’enquête se poursuit et deux hypothèses sont évoquées : que la victime soit une prostituée dont une passe aurait mal tournée ou alors une femme ayant succombé à des violences conjugales.