Tron: Ares, le pari risqué de Disney au box-office

Image d'illustration. Tron: AresDisney / PR-ADN
Entre enjeux financiers et polémiques autour de Jared Leto, Tron: Ares avance sur un terrain glissant.
Tl;dr
- Tron: Ares marque le retour d’une franchise culte mais encore fragile au box-office.
- Le film, porté par Jared Leto, suscite autant d’attentes que de polémiques dans un contexte financier tendu.
- Malgré une concurrence limitée, les enjeux de rentabilité et la réception du public restent très incertains.
Un lancement très attendu mais semé d’incertitudes
La sortie de Tron: Ares, prévue en salles le 10 octobre 2025, s’annonce comme un véritable test pour Disney. Malgré des ambitions affichées depuis l’original de 1982, la franchise n’a jamais totalement réussi à s’imposer au panthéon des blockbusters. Après une année en montagnes russes – entre le triomphe de Lilo & Stitch et l’échec cuisant de Snow White – la firme joue gros avec cette nouvelle superproduction.
Bilan mitigé et contexte financier complexe
D’un point de vue financier, la donne a radicalement changé en quinze ans. Le seuil de rentabilité des films à grand spectacle s’est abaissé, contraignant les studios à revoir leurs ambitions. En 2010, Tron: Legacy avait ouvert autour de 44 millions de dollars aux États-Unis, pour finir sa course à plus de 400 millions dans le monde, contre un budget d’environ 170 millions. Les projections pour Tron: Ares, oscillant aujourd’hui entre 42 et 55 millions de dollars pour son premier week-end domestique selon Box Office Theory, rappellent étrangement ce passé : la saga semble tourner en rond, incapable d’exploser réellement.
Pour ne rien arranger, l’exploitation internationale est devenue plus incertaine qu’à l’époque où près de 60 % des recettes provenaient de l’étranger. Miser sur ce relais semble hasardeux, même si certains genres résistent mieux que d’autres hors des frontières américaines.
L’atout et la controverse Jared Leto
À ces enjeux économiques vient s’ajouter une dimension personnelle : la présence très commentée de Jared Leto. Si l’acteur donne vie au programme éponyme – envoyé dans le monde réel lors d’une mission inédite impliquant l’humanité et l’intelligence artificielle –, ses récentes polémiques n’ont pas manqué de jeter une ombre sur la promotion du film. D’autant que son parcours commercial post-Suicide Squad n’a guère été couronné de succès : plusieurs longs-métrages récents avec lui en tête d’affiche se sont soldés par des résultats décevants.
Une concurrence moindre… mais réelle
Le calendrier joue-t-il en faveur du film ? Certes, peu d’autres blockbusters PG-13 sont attendus cette année-là, ce qui pourrait offrir un espace favorable à Tron: Ares. Pourtant, des productions accessibles telles que Black Phone 2, Shelby Oaks ou encore Predator: Badlands viendront rapidement occuper le terrain. Entre coûts élevés, pari artistique risqué et attentes fortes du public comme des actionnaires, le film porté par Joachim Rønning, avec un casting allant de Greta Lee à Jeff Bridges, avance vers une équation loin d’être évidente.
En somme : pari audacieux pour Disney, dont l’issue reste suspendue aux réactions du public et des critiques.