Tremblement essentiel, une maladie qui handicape 300.000 Français
Handicapante au quotidien, la maladie du tremblement essentiel reste méconnue à la fois des médecins généralistes et des patients eux-mêmes. Cette maladie non fatale toucherait environ une personne sur 200.
Selon l’association Aptes, qui regroupe des personnes concernées par le tremblement essentiel, cette maladie touche 1 personne sur 200 en France. D’origine neurologique et génétique, elle affecte les gestes du quotidien (se raser, lacer ses chaussures,…), et touche sans distinction hommes et femmes.
Elle est susceptible de survenir à l’enfance, et augmente en intensité au fur et à mesure du temps. Un véritable handicap pour celles et ceux qui en sont victimes, et dont le diagnostic, quand il intervient, est souvent trop tardif.
Le tremblement essentiel n’est pas Parkinson
Les premiers membres affectés sont en majorité les mains (en commençant par la droite), membres supérieurs, cou et menton, ou la encore la voix. Ensuite, elle peut aller jusqu’à s’étendre à tout le corps. Les spécialistes jugent qu’il est un tremblement “d’attitude et d’action”; et c’est là la différence fondamentale avec la maladie de Parkinson, qui survient en phase de repos.
L’association Aptes publie ces jours-ci une étude menée auprès de 1.500 personnes atteintes, par le biais d’un questionnaire. Celui-ci révèle que pour 60% des individus atteints, la maladie s’est déclarée avant l’âge de 40 ans. En outre, parmi ces résultats qui seront présentés et discutés en intégralité lors d’un colloque en octobre, on apprend que 50% des malades ont plus de 60 ans.
Un diagnostic moyen de 14 ans
Mais le plus dramatique est la durée moyenne d’établissement d’un diagnostic, en moyenne de 14 ans chez les personnes interrogées. En outre, 25% des malades déclarent avoir visité plus de 5 médecins avant que la maladie ne soit formellement identifiée. Pourtant, paradoxalement, les médecins sont mieux formés à la détection de la maladie de Parkinson alors que celle-ci touche moins de personnes (120.000 en France).
Maladie familiale, le tremblement essentiel ne connaît pour l’heure pas de traitement véritablement efficace. Les antiépileptiques, bêta bloquants ou autres antidépresseurs ne combattent les symptômes qu’en surface, et leur prise est souvent accompagnée d’effets secondaires. Le Figaro Santé indique que dans sa forme la plus grave, une intervention appelée stimulation cérébrale profonde peut être pratiquée, et que la piste génétique est en train d’être approfondie. Enfin, précision importante, on ne meurt pas de cette maladie.