Trajets courts en avion : des députés veulent les interdire en France
Ces élus ont déposé plusieurs amendements à la Loi d'orientation des mobilités (LOM).
François Ruffin de la France insoumise ainsi que quelques autres élus de l’Assemblée ont déposé des amendements à la Loi d’orientation des mobilités (LOM).
L’un d’eux promeut l’idée d’interdire les vols intérieurs sur un parcours faisable en train qui durerait jusqu’à 2h30 de plus que le trajet aérien. Le tout pour des raisons environnementales.
Les exonérations fiscales pointées
Sur son site, l’Insoumis explique : “Selon l’éco-calculateur de la direction de l’aviation civile, un aller-retour Paris-Marseille en avion émet 195 kg de CO2 par passager. Ce même aller-retour effectué en TGV en émet 4,14, soit près de 50 fois moins”.
Il suggère également l’instauration d’une taxe sur les billets et le kérosène. Avant d’ajouter : “Le maintien sous perfusion de liaisons aériennes par les exonérations fiscales et autres aides publiques est un choix politique écologiquement et socialement injuste”.
Enfin ! Dix ans que j'attends ça en rongeant nos fiches 😉 Merci François, @PrudhommeLoic , @delphinebatho et tous les co-signataires de cette proposition de loi !
"@Francois_Ruffin veut interdire l'avion sur les courts trajets en France" : https://t.co/nFgWNevZmb pic.twitter.com/mOstf2SBwN— corinne morel darleux (@cmoreldarleux) May 30, 2019
Des idées qui trouvent un écho favorable auprès notamment de l’ancienne ministre de l’Ecologie Delphine Batho. Celle qui est actuellement députée des Deux-Sèvres fait part dans les colonnes du Journal du Dimanche de son souhait d’interdire les publicités du transport aérien et redonner un intérêt au transport ferroviaire. D’après elle, il s’agit de compenser une “injustice territoriale” et un “déclin renforcé par la libéralisation du marché des cars longue distance”. Si le texte était voté, il pourrait être appliqué dès 2021.