Toxicomanie : En Seine-Saint-Denis, les distributeurs de seringues remis en service
L'Agence régionale de Santé (L'ARS) a décidé mardi de remettre en service deux distributeurs de seringues stériles.
Le 31 août dernier, deux distributeurs de seringues avaient été désinstallés des abords de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), provoquant la colère de plusieurs associations.
Mardi, l’ARS a annoncé que “Les constats faits sur le terrain montrent que la montée en charge des mesures substitutives expérimentées est à la fois incomplète et tardive, et donc insuffisamment efficace […] en conséquence, l’ARS décide de réinstaller les distributeurs automatiques sans délais pour répondre aux enjeux de santé publique immédiats”.
Les associations au créneau
Au départ, le retrait de ces distributeurs avait été demandé par la préfecture car de nombreuses seringues usagées s’étaient retrouvées dans l’espace public, en particulier sur la commune voisine de Sevran.
Mais un collectif d’associations, dont AIDES, Act Up Paris ou encore Médecins du Monde avançaient que “les personnes usagères de drogues à plus de risques de contaminations infectieuses notamment par le VIH et l’hépatite C”. En ajoutant que “la Seine-Saint-Denis est le département où le matériel de prévention demeure le moins accessible et où les taux de VIH et d’hépatite C sont les plus importants, avec la ville de Marseille”.
Le soutien du président du Conseil départemental
Stéphane Troussel, le président socialiste du Conseil départemental avait appuyé cette demande, jugeant que “la solution ne réside pas dans la fermeture d’un programme de santé mais au contraire dans la création d’une salle de consommation à moindre risque, qui permette de réguler la consommation visible tout en apportant un accompagnement, à la fois social et sanitaire”.
L’Agence régionale de santé indiquait pour sa part mardi que “Consciente des risques sanitaires et de sécurité publique à proximité immédiate de ces distributeurs”, elle allait “continuer en lien avec les acteurs locaux (préfecture, ville de Sevran, hôpital, association Aurore), à travailler au renforcement efficace de l’accompagnement humain sur le terrain”.