Tour de France : Pogacar en pleine forme, Vingegaard en retrait… Quel état de forme pour les favoris ?

Image d'illustration. Tour de france roues de vélo en gros planADN
À deux semaines du départ du Tour de France, Tadej Pogacar affiche une forme impressionnante, tandis que Jonas Vingegaard semble moins tranchant. L’état de préparation des principaux prétendants attire l’attention à l’approche de la Grande Boucle.
Tl;dr
- Victoire marquante de Tadej Pogacar au Dauphiné.
- Romain Bardet fait ses adieux au cyclisme français.
- Vingegaard, Evenepoel et Lipowitz s’illustrent.
Un au revoir chargé d’émotion pour Romain Bardet
Difficile de passer à côté du moment : la dernière course de Romain Bardet. L’enfant de l’Auvergne, figure tutélaire du cyclisme tricolore, a tiré sa révérence sur les routes du Critérium du Dauphiné 2025.
Ce dimanche 15 juin restera gravé comme la date de ses ultimes coups de pédale professionnels, salués par des applaudissements nourris et une réelle émotion dans le peloton. Sa trajectoire, entre éclats sportifs et fidélité à son équipe, laisse derrière lui un vide sensible pour les amateurs de vélo français.
Pogacar en patron, malgré quelques frayeurs
Sur le plan purement sportif, la compétition s’est vite recentrée autour d’un homme : Tadej Pogacar. Attendu au tournant après une saison impressionnante lors des classiques, le Slovène n’a pas failli. Il s’offre trois victoires d’étape – dont les première, sixième et septième –, autant dire qu’il s’est imposé comme le maître incontesté de cette édition.
Pourtant, un léger accroc lors du contre-la-montre a rappelé que rien n’est jamais acquis dans le cyclisme. Au cours de cette journée, le leader d’UAE Emirates XRG concède quelques secondes à ses rivaux : Remco Evenepoel et Jonas Vingegaard. Mais dès le lendemain, il remet les pendules à l’heure en attaquant avec l’assurance qui fait sa renommée. Désormais, il aborde le prochain Tour de France 2025 en favori logique.
L’émergence et les promesses des poursuivants
Cette domination n’a pourtant pas empêché quelques éclairs chez ses adversaires. D’abord chez Jonas Vingegaard, seul rival véritablement menaçant pour Pogacar. Le Danois de la formation Visma Lease a Bike, parfois discret mais redoutable stratège, a surpris par sa combativité dès la première étape et son retour rapide après une blessure lors du Paris-Nice. S’il grappille du temps lors du chrono, il cède toutefois près d’une minute en haute montagne face à Pogacar. Mais l’histoire du Dauphiné n’est jamais celle du Tour : tout reste ouvert.
Dans le même temps, le Belge Remco Evenepoel, revenu d’une grave blessure cet hiver, s’est hissé en tête grâce à sa victoire sur le contre-la-montre et un port du maillot jaune remarqué. Même si son classement final (quatrième) laisse entrevoir une marge face aux deux leaders précités en montagne, il conserve toutes ses chances pour la Grande Boucle.
Lipowitz confirme parmi l’élite européenne
Il y a également ceux que l’on attendait moins. Parmi eux, l’Allemand Florian Lipowitz. Déjà deuxième du Paris-Nice ce printemps, il récidive sur les routes dauphinoises avec une troisième place méritée. Officiellement équipier de Primoz Roglic pour le prochain Tour de France, il ne serait pas surprenant qu’il vise aussi plus haut – pourquoi pas un maillot Blanc ?
Voici donc ce que l’on retiendra :
- Pogacar domine mais ses rivaux restent ambitieux.
- Bardet quitte la scène sous une ovation méritée.
- Lipowitz incarne la nouvelle vague prometteuse.
Le rideau tombe sur un Dauphiné riche en enseignements et promesses pour juillet.