Toulouse : l’enseignante d’une école primaire agressée par un élève
Mardi à Toulouse, une enseignante a été agressée par l'un de ses élèves de primaire. Elle n'avait pas repris le travail mercredi, alors que les syndicats enseignants appellent à la grève lundi pour dénoncer le manque de moyens dans l'école publique.
Les faits se sont produits lundi à l’école élémentaire Jean-Alphand à Toulouse. Une enseignante à l’âge non précisé y a été victime de violences de la part de l’un de ses élèves de primaire. D’après une source syndicale, l’institutrice aurait subi “des coups de pied et de poing”.
“Pas de commentaires, je suis désolé, mais nous ne communiquerons pas”. Si, jeudi, le directeur de l’établissement a préféré le mutisme à une notable prise de parole, une mère de famille citée par ladepeche.fr est malgré tout apparue déjà impactée par les informations qui lui sont revenues : “Ce genre d’incident me fait peur. C’est la première année que mon fils est là, il est en CP, et je trouve que les instituteurs sont super, le directeur aussi, c’est quand même une bonne école”.
Enseignante agressée à Toulouse : “pas mal d’enfants difficiles scolarisés ici”
Dans un témoignage anonyme, une employé dresse un quotidien moins joyeux : “Il y a pas mal d’enfants difficiles scolarisés ici et beaucoup d’incivilités. Certains font un peu ce qu’ils veulent et quand on les gronde, ce sont les parents qui s’y mettent contre les enseignants. Mais hors temps scolaire, les enfants sont différents avec nous”.
“Ces faits sont inacceptables” selon le SNUipp-FSU
Avec d’autres syndicats enseignants, le SNUipp-FSU appelle à une grève lundi devant la préfecture de région pour protester contre un manque de moyens dans l’école publique : “Ces violences à l’encontre d’enseignants du premier degré, si elles restent limitées, sont symptomatiques d’une dégradation de la situation, en particulier dans les écoles du nord de Toulouse. Ces faits sont inacceptables, déstabilisent et mettent en grande souffrance des équipes pédagogiques”.
L’enseignante agressée est depuis en arrêt de travail. Mercredi, soit le lendemain des faits, elle n’avait ainsi pas repris ses cours, assurés par un remplaçant selon une employée de la cantine.