Toulouse : des chirurgiens retirent une compresse oubliée il y a 27 ans dans un patient
Pendant près de 30 ans, ce patient a vécu avec une compresse dans l'un de ses poumons.
Si le cas date de 2016, il valait très certainement une publication dans la Revue des maladies respiratoires. Un patient opéré du cœur en 1989 a vécu tout ce temps avec une compresse oubliée lors de cette première intervention. Un oubli qui, 27 ans plus tard, a bien failli lui coûter la vie.
Le patient crachait du sang
L’article publié sur EM-Consulte en novembre dernier a vite fait sensation au sein de la communauté médicale. Tout commence donc en 1989 lorsque le patient en question s’est vu poser un défibrillateur cardiaque. Une opération plus lourde à l’époque qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Quelques années plus tard, le patient en question est atteint par une bronchite chronique et son état se dégrade peu à peu, la maladie allant jusqu’à lui faire cracher du sang. En 2016, son état s’aggrave subitement et l’homme de 65 ans doit être hospitalisé au service de pneumologie de l’hôpital de Toulouse. Son cas est décrit comme grave, car la présence de sang en abondance dans ses poumons aurait pu finir par provoquer sa mort par asphyxie.
Une intervention chirurgicale pour le soulager s’avérait compliquée à réaliser en raison de ses antécédents cardiaques. C’est finalement un scanner qui permettra de découvrir une masse suspecte dans le poumon gauche du malade.
Une compresse dans le corps
Après plusieurs examens, les médecins détermineront que cette masse est en fait un « textilome intra-thoracique » causé par une compresse oubliée lors de l’intervention réalisée 27 ans plus tôt. Le corps étranger a finalement été retiré et le patient a pu regagner son domicile quelques jours plus tard.
Pour les médecins en charge de ce dossier, la difficulté de l’intervention réalisée en 1989 peut expliquer cet oubli fâcheux. Ces derniers précisent tout de même que depuis toujours en cas d’intervention chirurgicale, il faut compter le nombre de compresses utilisées pour s’assurer qu’aucune n’a été oubliée.
Ce cas a été repéré par le blog Réalités Biomédicales qui relaie régulièrement ce type d’affaires médicales exceptionnelles.