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Grippe aviaire : vide sanitaire dans cinq départements du sud-ouest

Environnement > Agriculture > Animaux > Grippe aviaire : vide sanitaire dans cinq départements du sud-ouest
Par Jordane BERTRAND,  publié le 15 avril 2017 à 9h30.
 4 minutes

Plus aucun palmipède dans les élevages de plus d’un millier de communes du sud-ouest : un vide sanitaire débute lundi dans cinq départements pour tenter de juguler définitivement l’épizootie de grippe aviaire, avant une révision totale des pratiques de la filière.

Ce vide sanitaire “obligatoire” de six semaines, annoncé dès février par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, prévoit que soit interdite toute mise en place de palmipèdes dans les élevages et que les bâtiments soient vidés pour être “nettoyés et désinfectés”.

Le retour des animaux est prévu à partir du 29 mai, ce qui devrait permettre d’assurer la présence du foie gras du Sud-Ouest sur les tables pour les fêtes de fin d’année.

Cette mesure vient compléter l’abattage préventif des oies et des canards mis en place début janvier dans le but d’endiguer l’épidémie H5N8 apparue fin novembre et déjà responsable de pertes financières évaluées à 250 millions d’euros. Plus de 4 millions de palmipèdes ont ainsi été euthanasiés, essentiellement dans Les Landes et le Gers, premiers départements producteurs.

Au total, 1.134 communes de cinq départements sont concernées par ce vide sanitaire : Haute-Garonne (37 communes), Gers (277 communes), Landes (267 communes), Pyrénées-Atlantiques (320 communes) et Hautes-Pyrénées (233 communes).

Deuxième vide sanitaire

Il s’agit de la deuxième mesure de ce type pour de nombreux éleveurs, qui ont dû faire face à deux épidémies successives de grippe aviaire : le virus H5N1 en 2015/2016 puis le virus H5N8 en 2016/2017, ce dernier étant beaucoup plus virulent.

Petit éleveur en autarcie (circuit fermé) à Mugron, dans le sud des Landes, Joël Cabannes ne cache pas sa lassitude. Il a déjà subi un vide sanitaire en 2016, mais “au moins, on avait pu amener les canards sains jusqu’au bout”. Cette fois, ses 2.000 canards, sains, ont été euthanasiés le 10 mars dans le cadre de l’abattage préventif, des élevages à proximité ayant étant été contaminés. “Depuis, on est totalement vide”, déplore l’agriculteur qui a déjà calculé une chute de sa production de 30% pour cette année.

Même dépit pour Lionel Candelon, du mouvement “les canards en colère”, un fils d’éleveur du Gers dont l’exploitation de 5.400 canards est vide depuis deux mois. “On va avoir des contrôles mais le bâtiment est propre déjà depuis deux mois ! Pendant un mois et demi supplémentaire, on va encore être interdit de travailler”, fustige-t-il.

Révision des pratiques de la filière

Pour assurer le succès de la mesure, le ministère a demandé un suivi spécifique : jusqu’au 31 mars 2018, des tests de dépistage du virus seront pratiqués sur les palmipèdes à plusieurs étapes de leur vie et les véhicules servant à les transporter devront être “nettoyés et désinfectés” entre chaque trajet. Les producteurs devront en outre “s’engager par écrit sur l’honneur” à respecter certaines “mesures de biosécurité”.

Plus largement, la filière avicole s’est engagée le 13 avril sur un “pacte” visant à réformer en profondeur les méthodes de production et de transport afin de limiter à l’avenir les risques de propagations virales.

Parmi ces nouvelles pratiques, l’instauration d’un audit annuel sur l’application des règles de biosécurité chez les éleveurs de canards, une meilleure gestion des effluents (lisiers), etc. Les méthodes de transport des canards entre naisseurs, éleveurs, gaveurs et abatteurs seront également revues, pour limiter au maximum les distances parcourues.

“Le renforcement de la biosécurité, c’est positif. On ne peut pas se permettre de subir une autre crise”, relève Joël Cabannes, qui indique ne pas avoir connu en trente ans d’épidémie aussi agressive. “Mais des virus, il y en aura toujours. Aujourd’hui, le problème principal, c’est le transport, la concentration et les déplacements d’animaux”, abonde-t-il.

Sa préoccupation désormais : qu’il y ait assez de canetons chez les accouveurs pour une reprise de sa production dès le 29 mai, avec pour objectif des premiers magrets disponibles début octobre. Depuis des mois, il ne fournit plus à ses clients, particuliers et restaurateurs, que des conserves d’un stock qui ne cesse de s’amenuiser.

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