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Fuir ou revenir, le chassé-croisé des déplacés à Mossoul

International > Irak > Oise > Fuir ou revenir, le chassé-croisé des déplacés à Mossoul
Par Jean Marc MOJON et Ahmad MOUSA,  publié le 30 mars 2017 à 19h50.
 4 minutes

Des milliers d’Irakiens battent le pavé d’une artère de Mossoul-Ouest: ceux qui fuient les combats, un maigre bagage sur le dos, croisent ceux qui ont décidé de revenir.

Cette “rue de Bagdad” est le principal couloir permettant aux civils de fuir les combats opposant les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) aux forces gouvernementales qui tentent de les déloger de leur dernier grand bastion irakien.

Elle est aussi le principal point d’entrée pour les déplacés qui font le choix de revenir chez eux après avoir fui l’ouest de Mossoul aux premiers jours de l’offensive, le mois dernier, sur cette partie de la deuxième ville d’Irak.

Les civils se croisent dans un silence parfois interrompu par le hurlement des sirènes d’une ambulance transportant des habitants ou des combattants blessés vers les hôpitaux les plus proches.

Ceux qui partent “fuient les zones qui n’ont pas encore été libérées”, affirme Ghanem Ahmad, qui lui retourne à Mossoul avec sa famille.

“Mais nous, les habitants (du quartier) de Risala, nous nous sentons en sécurité maintenant”, dit cet homme de 48 ans, vêtu d’une longue robe traditionnelle grise.

Ghaith Lafi, un étudiant de 21 ans, a installé depuis quelques semaines sur cette “route du déplacement”, comme il l’appelle, sa charrette remplie de tablettes de chocolat et de biscuits.

“La rue est pleine à craquer (…), elle est la plus sûre et celle que les habitants utilisent le plus pour fuir. Je me tiens là et des déplacés qui n’ont plus rien viennent parfois vers moi. Je leur donne des choses gratuitement”, raconte-t-il.

‘Nous n’avons pas peur’

Les forces irakiennes ont lancé le 17 octobre une offensive sur Mossoul, prise par l’EI en 2014, et se sont emparées en janvier de sa partie orientale.

Contrairement à d’autres villes reprises aux jihadistes, cette métropole n’a à aucun moment été entièrement vidée de ses habitants et ceux qui ont été obligés de fuir tentent de revenir dès qu’ils le peuvent.

Le couloir de passage est sécurisé par les unités d’élite du contre-terrorisme (CTS) et d’autres forces mais les obus de mortier sifflent quand même au-dessus des civils et des hélicoptères de combat bombardent des cibles jihadistes à proximité.

“Pourquoi aurions-nous peur ? Grâce à Dieu, nous les Irakiens n’avons pas peur, tant qu’il est avec nous”, soutient Chetat Mohammed, une femme voilée dans la cinquantaine, pointant le ciel du doigt tandis qu’elle avance avec sa famille en direction des nuages de fumée s’élevant au-dessus de la ville.

Mossoul comptait environ un million d’habitant avant l’offensive. Quelque 300.000 personnes ont été déplacées par les combats mais toutes n’ont pas rejoint les camps installés par l’ONU et d’autres organisations.

Beaucoup ont simplement bougé d’un quartier à un autre en fonction de la ligne de front, tentant de rester le plus proche possible de leurs maisons abandonnées.

Faisal Hamid fait partie des civils qui fuient la ville. Il n’a rien emporté, à part deux certificats de formation encadrés. “Je serai de retour, si Dieu le veut, dans deux ou trois jours. Les forces de sécurité nous ont dit de revenir quand la zone sera sécurisée”, dit-il.

Plus loin, Aziz Ali, 47 ans, emprunte la rue de Bagdad pour la troisième fois en dix jours. Il a quitté sa maison avec ses enfants puis a tenté de revenir chez lui la semaine dernière mais il n’y avait toujours pas d’eau courante dans le quartier.

Cette fois, il va trouver refuge à Mossoul-Est. “Mon oncle habite là-bas. J’espère que mes enfants pourront aller à l’école”.

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